L’ergonomie et l’aménagement de l’espace sont aujourd’hui largement pris en compte comme des facteurs de bien-être et de productivité dans les entreprises. Ce sont néanmoins des préoccupations moindres dans les établissements scolaires. Tables en rangées, en U, en double U, en îlots ou encore en chevrons… Avez-vous mené votre propre enquête sur la disposition idéale ? Avez-vous déjà tenté de vous appuyer sur un aménagement de l’espace qui sort de l’ordinaire pour travailler d’une manière différente avec vos élèves ou influer sur le climat de classe ? Quel serait le mobilier le plus adapté aux besoins des élèves ? Saviez-vous que selon une étude, une classe aux murs bleus réduirait de 22 % les comportements de dispersion des élèves ?
De quoi éveiller notre curiosité sur le sujet ! Nous avons donc fait un petit tour d’horizon des différentes façons d’aménager une classe qui pourraient améliorer le bien-être des élèves… et le vôtre ! Pas de formules magiques, mais de bonnes pratiques ou des sources d’inspiration qui vous permettront peut-être de trouver votre propre recette.
Sommaire
1/ L’aménagement de la classe selon le type d’enseignement
Chaque disposition a ses avantages, et chaque enseignant ses préférences, ce qui n’est pas toujours simple lorsque vous êtes plusieurs à partager la même salle. Si toutes les chaises et les tables avaient des roulettes – silencieuses de préférence – afin de passer aisément du travail de groupe au cours dialogué, tout serait bien plus simple (découvrez un exemple par ici) ! Sans attendre indéfiniment une dotation pour renouveler le mobilier de votre établissement, vous pouvez tout de même tenter quelques petites améliorations peu, voire pas coûteuses du tout. On commence par un basique : la disposition des tables et des chaises dans la classe !
En « rangées » ou en « Autobus »
Avec cette disposition classique, vous êtes un peu comme le phare qui surplombe l’océan : vous voyez l’ensemble de la classe et les élèves n’ont pas besoin de se dévisser le cou pour vous voir, ainsi que pour voir le tableau et prendre des notes. Et comme il n’y a pas trop de sources de distraction dans leur champ de vision, cette configuration facilite la concentration !
Néanmoins, vous êtes seul(e) face au groupe et l’attention des élèves est centrée sur vous, dans un rapport frontal. Vous êtes en quelque sorte le modèle à suivre… ou à ne pas suivre : tout dépend de la posture des élèves par rapport aux apprentissages ! Ce sont les comportements d’identification et de contre-identification qui sont accentués par cette disposition. Par ailleurs, si vous souhaitez amener une situation de débat, de dialogue et d’entraide entre élèves durant votre séance, ce n’est pas la configuration idéale puisqu’ils ne sont pas orientés les uns vers les autres. Enfin, comme vous avez une vision d’ensemble surplombant la classe, vous voyez également l’intégralité des bavardages et des yeux qui ne vous « suivent » pas. Ces visions vous « parasitent » donc davantage lors du cours dialogué qu’avec d’autres dispositions.
En chevrons (ou épis)
Rien de bien nouveau par rapport à l’autobus, si ce n’est que cette disposition reprend les avantages de l’aménagement en rangées tout en offrant une solution partielle à un de ses inconvénients : les élèves sont orientés vers le professeurs mais aussi vers une partie de la classe, ce qui facilite les interactions entre les élèves. La circulation entre les tables est néanmoins plus difficile si vous avez une classe avec un gros effectif.
En U ou double U
Avec le U ou le double U, vous avez un sentiment d’espace et les élèves se retrouvent face à face, ce qui permet de dialoguer facilement : c’est une disposition qui est plutôt bien adaptée aux professeurs de langues ! De plus, le professeur peut facilement se déplacer auprès de chaque élève dans le cas de la classe en U, ce qui est néanmoins plus difficile dans une classe en double U. On peut également ajouter que cette disposition n’est pas idéale pour la prise de notes puisqu’une majorité d’élèves doit se tourner de biais pour voir le tableau. Quant à vous, lorsque vous circulez au centre du U, vous n’avez pas tous les élèves dans votre champ de vision.
En îlots
La disposition en îlots permet de rassembler 4 à 6 élèves autour d’une même table. Vous circulez entre les tables et vous vous placez aux côtés des élèves et non dans un rapport frontal. Cette disposition vous met davantage dans une situation d’accompagnement et vous rend plus accessible. Comme les élèves se trouvent en face à face dans un groupe restreint, l’entraide est favorisée. Les îlots sont plutôt pratiques pour mettre en œuvre la différenciation en regroupant des élèves de niveau homogène, ou au contraire, en les mélangeant pour que les plus faibles soient aidés par les élèves les plus avancés.
Mais si vous êtes très sensible au bruit, on vous met en garde : le volume sonore est plus élevé que dans une disposition plus classique. Il sera peut-être nécessaire de trouver une alternative à la prise de notes au tableau puisque certains élèves peuvent être de dos ou de biais, surtout dans les petites salles. Prendre en photo le tableau avec une tablette ou leur smartphone fait partie des alternatives qui permettent à l’élève de recopier vos notes sans avoir à se retourner constamment. Un autre inconvénient : il est parfois difficile de savoir qui a fait quoi lors des travaux individuels.
Au regard de tous ces éléments, le U semble plus adapté pour les langues vivantes, la disposition en autobus ou en chevrons pour les cours magistraux et les îlots pour les activités en groupe. Mais ne soyons pas si catégoriques : le travail en îlot s’accompagne notamment de méthodes pédagogiques qui vont bien plus loin que le travail en groupe et qui permettent de favoriser l’entraide au sein d’une classe et l’implication individuelle de tous les élèves !
2/ Repenser l’aménagement de la classe, c’est avant tout repenser les méthodes !
Pourquoi repenser l’aménagement de votre classe ? Que ce soit pour favoriser l’entraide, pour apporter un nouveau souffle à votre quotidien, par curiosité, ou pour remobiliser vos élèves, tester de nouveaux aménagements permet de faire de belles découvertes !
Zoom sur les ilots bonifiés
La méthode des ilots bonifiés a été créée par Marie Rivoire. Si vous ne connaissez pas encore son travail, Marie est professeur d’Anglais et a expérimenté au cours de sa carrière plusieurs configurations. Au début, elle a été attirée par les avantages de la disposition en îlots – elle aimait l’idée que les élèves puissent échanger, s’aider, s’écouter – mais elle a été découragée par les bavardages ainsi que par la difficulté d’évaluation du travail individuel : certains élèves se laissaient trop porter par le groupe.
À chaque problème sa solution : ce constat lui a permis d’élaborer la méthode des îlots bonifiés. La ludification de la séance permet de rendre les élèves actifs tout en favorisant la coopération. On vous explique : comme pour un jeu de société, les différentes équipes sont amenées à récolter des points bonus. Ces points sont distribués en fonction du comportement de l’équipe, de la qualité des productions individuelles et collectives, de la participation de chacun des membres du groupe (on note les points par table pour chaque participation). La première équipe ayant collecté 20 points gagne et stoppe le décompte des points pour les autres équipes. Cette méthode permet aux élèves d’apprendre à trouver leur place au sein d’un groupe et de prendre confiance en eux. Les îlots donnent la possibilité aux élèves de débattre et d’argumenter, de travailler l’oral en petit comité. À terme, c’est l’autonomie et la prise d’initiative des élèves qui est favorisée.
Pour y voir plus clair, nous avons proposé un exemple d’application de la méthode des îlots bonifiés, mais il y a bien sûr d’autres variations possibles.
- Les groupes de 4 à 5 élèves sont formés par affinités, afin de favoriser
la coopération et l’esprit d’équipe. La demande des élèves est faite par écrit ; le professeur arbitre si certains élèves sont laissés de côté ou si les groupes ne fonctionnent pas bien. - Le professeur attribue une fiche (au format numérique ou papier) qui permettra de comptabiliser les points de chaque groupe et de chaque élève du groupe.
- Le cours et/ou l’énoncé des consignes est noté par les élèves. Le professeur établit les différentes conditions à remplir pour obtenir les points bonus.
- Les élèves débutent un travail individuel : l’enseignant peut par exemple évaluer au hasard une des productions des élèves et attribuer les points à l’ensemble du groupe.
- Les productions individuelles sont travaillées et discutées au sein du groupe. Pour aider les élèves à y trouver leur place, vous pouvez utiliser nos cartes de rôles (inspirées du travail de super collègues : Rémy Massé, Cédric Ridel, Edmustech.fr, et la team Captain Géo).
- Les élèves passent ensuite à l’élaboration de la restitution finale. L’évaluation du travail se fait dans un second temps par le professeur ou par les autres groupes.
Vous souhaitez en savoir plus sur cette méthode pédagogique ? Vous pouvez consulter le livre de Marie Rivoire qui est l’ouvrage de référence sur le sujet, ainsi que les témoignages d’enseignants qui ont testé la méthode.
Zoom sur la classe mutuelle de Vincent Faillet
Vincent Faillet est un professeur de SVT en lycée qui a relooké tous les murs de sa salle de classe avec de simples tableaux blancs ! Il met en œuvre la méthode mutuelle, qui consiste à impliquer les élèves les plus avancés dans la transmission des savoirs. La méthode a été formalisée en 2015 au Lycée Dorian à Paris, mais était déjà pratiquée au XIXe siècle dans les petites écoles où plusieurs élèves précepteurs enseignaient aux autres par petits groupes, en se servant de plusieurs tableaux accrochés aux murs dans un même espace. Malgré ses nombreux défenseurs, dont Victor Hugo, la méthode mutuelle pratiquée à l’époque a disparu au profit de la méthode simultanée. Pourtant elle présente l’avantage de permettre au professeur d’être aux côtés des élèves sont actifs : ils réinvestissent les savoirs ou ils apprennent ! Dans certains cas, les explications des élèves peuvent être plus compréhensibles que celles du professeur lorsqu’ils utilisent leurs propres mots et leurs propres exemples.
Comment mettre en place cette méthode ? Voici les différentes étapes d’une séance type :
- Les 20 premières minutes sont consacrées à la phase conceptuelle : l’enseignant fait cours de façon simultanée.
- On passe à la phase mutuelle : les élèves travaillent en groupe, en îlots de 4 à 5 élèves. Ils peuvent se servir des tableaux pour retravailler le cours – sous la forme de cartes mentales et de schémas par exemple – ou pour faire des exercices. Les élèves qui ont compris rapidement aident leurs camarades. Le professeur peut voir l’avancée du travail effectué d’un simple coup d’œil sur les différents tableaux.
- En fin de séance, l’enseignant – ou un élève – fait le bilan en commentant les tableaux et apporte des corrections si besoin. Les tableaux sont ensuite photographiés par les élèves grâce à leur smartphone, afin de garder une trace du travail effectué.
Voici une conférence TEDx de Vincent Faillet sur le sujet. Et si vous souhaitez approfondir la méthode, il aborde cette expérience de « classe mutuelle » dans son livre Remodeler sa salle de classe et sa pédagogie. On peut déjà retenir l’idée de garder plusieurs tableaux blancs dans une classe afin de faciliter la communication au sein d’un groupe ainsi que l’élaboration d’un raisonnement via des schémas et des cartes mentales. Autre avantage : cela vous permet aussi d’avoir une vision d’ensemble sur l’avancée des élèves !
Pour aller plus loin, voici la vidéo d’une table ronde Ludovia sur l’aménagement des espaces d’apprentissages où interviennent Vincent Faillet et Bruno Vergnes dont nous vous parlons juste après. Comment permettre aux différents acteurs de l’École de repenser la forme scolaire (aménagement, architecture, espace) pour tenir compte des nouvelles démarches pédagogiques induites en particulier par les technologies numériques ?
3/ L’espace comme vecteur d’attention ( B. Vergnes)
Et si on adaptait l’espace aux profils de vos élèves ? C’est le projet mené par un de nos auteurs de Français, Bruno Vergnes professeur au Collège innovant Pierre Emmanuel de Pau. Afin de reconquérir l’attention de ses élèves dans une classe « difficile », il a calibré l’espace en fonction de leurs besoins et de leur comportement. Les élèves dissipés sont placés devant, un coin calme est dédié aux élèves agités pour décompresser, des îlots sont destinés aux élèves en capacité de travailler en autonomie et de s’entraider et des tables hautes mange-debout sont disponibles pour les élèves qui ont la bougeotte… Bruno a également accueilli une nouvelle élève : une plante verte ! Pour voir le résultat en images, on vous propose de regarder cette petite vidéo.
En ayant une petite pensée pour la plante verte de Bruno, la rédac’ s’est posée la question suivante : au-delà de la disposition du mobilier, quels autres facteurs influencent le bien-être dans un lieu de travail ? Nous avons fait quelques recherches qui pourraient vous inspirer.
4/ L’environnement de travail parfait ?
Plusieurs études ont été menées afin de mesurer l’influence de la qualité des espaces sur le travail et la réussite scolaire. La qualité de l’air influence par exemple la productivité, aérer n’est donc pas un geste anodin car le taux de CO2 impacte la capacité à traiter des problèmes complexes, à comprendre une information et à se concentrer.
Quant à la lumière, elle influence l’humeur des élèves – et la vôtre ! L’exposition à la lumière naturelle favorise la productivité et la concentration tandis que la lumière tamisée favorise la créativité. Les couleurs jouent elles aussi un rôle : selon les travaux de la psychologue Angela Wright, le bleu stimule l’intellect, le jaune inspire la créativité, le vert apporte calme et équilibre. Une expérience menée en 1992 va dans ce sens en s’appuyant sur les comportements de 12 enfants de 6 ans, soumis à deux environnements différents : leur classe habituelle, et leur classe avec des murs bleus et une lumière particulière. Résultat ? Une réduction de 22% des comportements de dispersion dans la classe bleue, par rapport à la classe habituelle !
Les plantes vertes sont également les meilleurs alliées de vos élèves. Deux études montrent leur impact sur le bien-être : elle amélioreraient la capacité d’attention et elle réduiraient également le stress. Selon une autre étude, le fait de s’approprier son lieu de travail en le personnalisant jouerait également un rôle dans la productivité. Sans oublier le bruit, qui est la plus importante cause de distraction dans les environnements de travail.
Nous avons donc établit une recette magique de la salle de classe parfaite, qui reste à tester :
- Peindre un pan de mur avec un beau bleu
- Disposer quelques plantes vertes
- Exposer vos élèves à la lumière naturelle
- Afficher les projets en cours des élèves
- Privilégier des tables et des chaises faciles à déplacer
- Ajouter des espaces de travail collaboratifs
- Étouffer les bruits (faux plafond, cylindres en mousse de mélamine suspendus, etc.)
Nous avons également découvert une façon bien plus originale d’aménager sa classe : autour d’un thème que les élèves tout comme les profs d’anglais adorent : Harry Potter ! Découvrez la classe atypique de Kyle Hubler inspirée de Poudlard par ici !
5/ Des moyens pour aménager la classe en adéquation avec la pédagogie : retour sur expérience !
On le sait, vous n’avez pas tous la chance de bénéficier d’une classe avec du mobilier modulable pour créer des îlots et les établissements n’ont pas forcément le budget pour. Mais des solutions peuvent être trouvées, comme ce fut le cas pour Florence Raffin, enseignante de Physique- Chimie en lycée. Lorsqu’elle a découvert la classe inversée en 2014, elle a souhaité tenter cette expérience en travaillant en îlots. Pour commencer, elle a pu utiliser la seule salle modulable de l’établissement, mais… elle devait déménager systématiquement les tables et chaises pour former les îlots à chaque heure de cours puis les remettre en autobus !
Cette année d’expérimentation et de déménagements a porté ses fruits : les 7 collègues de Physique-Chimie ont décidé de tenter eux aussi l’expérience. La salle de cours modulable est alors restée en îlots en permanence… Mais comment faire avec les autres salles meublées de paillasses vissées au sol et de quelques tables classiques ? La solution était toute trouvée : utiliser les tables classiques et… le bureau du professeur – qui est beaucoup moins utile avec la classe inversée – pour qu’il y ait suffisamment d’îlots ! Ces deux salles n’étant tout de même pas très pratiques, les enseignants ont réfléchi à une nouvelle organisation l’année suivante : placer les paillasses contre les murs et les tables en îlots au milieu de la salle, en passant de 9 paillasses à 6, ce qui n’était pas dérangeant puisque les activités se faisaient par trinôme en TP.
L’établissement n’étant pas en capacité de réaliser les travaux en interne, le proviseur a fait une demande à la région Nouvelle Aquitaine, qui a accepté. Puis une autre demande a été faite à la région : disposer de mobilier modulable pour créer des îlots de tailles différentes. Et le projet de mettre le mobilier en adéquation avec la pédagogie a été accepté ! Le prochain projet pour Florence et ses collègues ? Équiper les murs de leur salle de plusieurs tableaux blancs ! On vous invite également à découvrir ses travaux sur la classe inversée par ici.
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—[Mise à jour]—
Florence Raffin nous a fait parvenir une photo d’une des salles de Physique-Chimie au lycée Genevoix de Bressuire !
N’hésitez pas à nous partager vos bonnes pratiques concernant l’aménagement d’une classe et à nous envoyer quelques photos ! Notre mail : contact@lelivrescolaire.fr
Et comme promis, voici les photos de nos bureaux, en attendant les vôtres !
— [Mise à jour] —
Suite à la publication de l’article, nous avons reçu des exemples d’aménagement à 0€ de la part de Romain Bourdel-Chapuzot. Une bonne idée pour réduire le bruit : des balles de tennis aux pieds des chaises. Et pour le travail en groupe : retirer les bandeaux verticaux des tables, qui gênent les élèves lorsqu’ils se retournent.
Une autre idée d’aménagement pour les salles de sciences : 5 paillasses centrales fixes avec électricité et 10 paillasses latérales sur roulettes avec électricité le long du mur. La salle est équipée de seulement 3 points d’eau (suffisant pour le collège) et d’une paillasse professeur pas trop longue, décalée par rapport au tableau.
Bonjour,
Le collège où je travaille a créé une salle modulable avec des murs d’écriture…
voici quelques images pour donner une idée de l’établissement en général. Sinon la salle ECLA de Champagne au mont d’or et le projet IDMAN au lycée La Martinière Duchère (cf leurs sites) proposent aussi des projets d’aménagement d’espaces super intéressants!
Merci pour l’article passionnant comme toujours !
Bonjour ! J’ai expérimenté la disposition (et la méthode de travail) en îlots durant mes trois dernières années en collège (tous niveaux), dans différentes salles partagées, même très petites. Les élèves adorent et je ne serais pas revenue en arrière ! Plusieurs collègues ont aussi été séduits. Groupes de 4 élèves (ou 5 max), si bien qu’en mettant les tables qui sont près des murs en biais, personne ne tourne le dos au tableau. Les élèves s’associent par affinités, mais le prof a toujours le dernier mot si besoin pour écarter un turbulent ou rééquilibrer un groupe. J’écrivais une charte à destination du collège, des élèves et de leurs parents pour expliquer le fonctionnement et la notation. Les élèves comprennent vite. Le niveau sonore durant les séances de travail en groupe n’est jamais devenu insupportable. Et comment se plaindre d’entendre, même un peu fort, en passant entre les tables : “Mais non, tu vois bien que le COD est placé avant le verbe, alors faut accorder le participe passé !” Insertion des décrocheurs garantie par ce système, entraide et motivation des autres assurées. Meilleure gestion des classes agitées, en limitant le rôle des meneurs à un seul groupe de trois camarades… Métamorphose géniale de certaines séances de littérature habituellement soporifiques. Et je conseille, pour le signal d’alternance entre les phases de travail en groupe et les retours en classe entière, l’usage du bol tibétain, un seul coup de gong, long et harmonieux, tellement plus efficace et reposant que la voix du prof ! Cela vaut vraiment la peine d’essayer !
Merci beaucoup pour votre témoignage !
Bonjour,
Seriez-vous d’accord pour nous partager votre charte ?
Merci d’avance
Frédéric
Bonjour !
Vos idées sont inspirantes… Mais malheureusement, je travaille dans une salle tellement petite que seules les tables y ont leur place … Je ne peux y mettre ni vases, ni une autres disposition, ni même un placard… Et je suis enseignante de langue vivante ! Et les murs sont peintes en un jaune hyper fade !
Dommage pour moi…
Bonjour à tous les powers profs,
votre site c’est comme découvrir pépite sur pépite, bravo, j’adore,
Bonjour,
En phase d’aménagement des classes j’hésite quant au choix du plafond : y a-t-il un inconvénient à choisir le lambris bois ? Je trouve cela plus chaleureux, mais on m’objecte que cela pourrait nuire à la vue des enfants. Les classes seront bien éclairées par des pavés LED.
Je vous remercie pour votre retour.