Vous vous demandez s’il y aura un budget pour les nouveaux manuels à la rentrée 2025 au collège ? Voici ce que nous savons !
Dans le cadre de la réforme du collège 2025, le gouvernement a prévu un budget spécifique pour l’achat de manuels scolaires en classe de 6e. Une information essentielle que tous les enseignants ne connaissent pas encore, et qui peut faire toute la différence dans le choix des manuels pour la rentrée.
Budget collège 2025 : 2,5 millions d’élèves concernés dès la rentrée
Dès septembre 2025, les nouveaux programmes de 6e en français, mathématiques et anglais entreront en vigueur. Pour accompagner cette réforme majeure, le ministère de l’Éducation nationale a voté une enveloppe budgétaire dédiée.
Ce budget collège 2025 est spécifiquement destiné à permettre aux établissements de renouveler les manuels scolaires dans les disciplines concernées.
📌 Concrètement, plus de 2,5 millions d’élèves de 6e bénéficieront de nouveaux manuels conformes aux programmes rénovés, dans toutes les académies. 👉 Consulter le document officiel du ministère
Une enveloppe budgétaire fléchée pour les manuels du collège 2025
Ce financement spécifique s’inscrit dans la volonté de l’État de soutenir les équipes pédagogiques et de garantir à chaque élève l’accès à des contenus actualisés, inclusifs et conformes aux nouveaux attendus.
📝 Ce soutien financier est un levier pour :
Réduire les inégalités d’accès aux ressources pédagogiques,
Faciliter la mise en œuvre des nouveaux programmes,
Moderniser les outils de travail des élèves et des enseignants.
Budget collège 2025 : des nouvelles collections adaptées aux nouveaux programmes
🔎 lelivrescolaire.fr vous propose trois nouvelles collections 100 % conformes aux programmes 2025 :
un guide pédagogique complet pour les enseignants.
C’est le moment idéal pour choisir vos nouveaux manuels ! Grâce au budget collège 2025 alloué à chaque établissement, vous pouvez dès à présent sélectionner les ouvrages qui accompagneront vos élèves dans la réussite.
💬 Des ressources conçues par et pour les profs : plus de 1000 enseignants ont participé à l’élaboration de nos manuels 2025.
📦 Les manuels sont disponibles dès maintenant à la commande !
Après le retour des mathématiques au tronc commun en 2022, c’est le programme d’enseignement scientifique 1re qui évolue. Découvrez dès maintenant les changements que vous réserve le projet de programme pour la rentrée 2023 !
Ce qui ne change pas
Aujourd’hui, le programme d’enseignement scientifique 1re est pensé pour développer chez les élèves un esprit critique et une connaissance des bases scientifiques qui permettent de comprendre l’organisation du monde qui nous entoure. L’enjeu reste le même pour la rentrée 2023 avec toujours 4 thèmes principaux à étudier, à savoir :
Bien que les thèmes restent les mêmes, certains chapitres vont tout de même connaître des changements, notamment :
Un niveau d’organisation : les éléments chimiques 👉 ouverture vers l’utilisation de noyaux radioactifs dans un contexte médical.
Des édifices ordonnés : les cristaux 👉 allègement concernant les calculs associés à la cristallographie et ajout de l’identification des structures cristallines chez les êtres vivants.
Une structure complexe : la cellule vivante 👉 suppression de l’ultra structure membranaire au profit de l’idée que la cellule est une unité fonctionnelle du vivant. Introduction de la notion d’échanges transmembranaires. Introduction de la discussion autour des virus (vivants ou non vivants ?) à partir de la définition cellulaire du vivant.
Le rayonnement solaire 👉 ajout des effets liés à l’exposition des êtres humains au rayonnement solaire et estimation de la puissance émise par le Soleil grâce à la loi de Stefan.
Le chapitre Énergie solaire et photosynthèse est désormais scindé en un chapitre portant, dans un premier temps, sur la photosynthèse et la nutrition et, en un second temps, sur les ressources énergétiques utilisables par l’Humanité. 👉 ce dernier chapitre est centré sur les questions des sources d’énergie et de leur origine, et les comparaisons de pouvoir calorifique pour celles utilisées en tant que combustible. L’ancien chapitre sur le bilan thermique du corps humain est supprimé.
La forme de la Terre👉 ajouts liés aux preuves de la rotondité de la Terre et aux calculs de distance à l’horizon.
La Terre dans l’Univers 👉 nouveau pan développé sur les réserves hydriques sur Terre et les conditions d’habitabilité des exoplanètes.
Son et musique👉 suppression de l’utilisation de logiciel pour produire des sons purs et composés, utilisation d’une échelle graphique pour le passage de l’intensité sonore au niveau d’intensité sonore.
La musique ou l’art de faire entendre les nombres👉 suppression de ce chapitre.
Le son, une information à coder👉 ajout de la problématique des échanges de fichiers numériques audio et vidéo d’un point de vue énergétique.
Entendre et protéger son audition👉 renforcement de la partie sur l’atténuation des bruits et les dispositifs de protection sonore.
Ce qui évolue
En plus de cela, les notions de mathématiques utilisées dans chaque chapitre sont désormais explicitement indiquées. Par exemple, les notions de calculs d’aires, de proportionnalité et de lectures graphiques sont évoquées dans le chapitre sur le bilan radiatif terrestre.
L’idée ? Faire comprendre aux élèves que les modèles mathématiques sont omniprésents dans leur quotidien et les aident à comprendre le monde.
Pour ce qui est du projet expérimental et numérique, son objectif consiste toujours à confronter les élèves à la pratique d’une démarche scientifique expérimentale et à l’analyse critique des résultats. Ils pourront désormais choisir parmi trois types d’approche :
l’utilisation de capteurs ;
l’acquisition numérique, ou l’utilisation de données mises à disposition par des scientifiques (nouveauté du programme !) ;
le traitement mathématique, la représentation et l’interprétation de ces données.
Et après ?
Grâce à ces informations, nos équipes ont d’ores et déjà pu commencer à travailler sur une nouvelle édition du manuel d’enseignement scientifique 1re.
Vous souhaitez, vous aussi, tenter l’aventure collaborative et réfléchir ensemble aux manuels de demain ? N’hésitez pas rejoindre notre communauté d’enseignants pour nos prochains projets de sciences pour la 6e en remplissant ce formulaire !
Enfin, si vous souhaitez déjà précommander notre nouveau manuel d’enseignement scientifique 1re, écrivez-nous à contact@lelivrescolaire.fr.
Depuis plusieurs semaines, l’outil ChatGPT est au cœur de nombreuses discussions, notamment dans le monde de l’éducation. Comment fonctionne cette intelligence artificielle ? Quel pourrait être son impact pour les professeurs et les élèves ? Comment s’en servir en classe ? On répond à toutes vos questions dans cet article !
Qu’est-ce que ChatGPT ?
Qui de mieux placé pour définir ChatGPT… que ChatGPT ? 😅
Pour tester ChatGPT par vous-même, rien de plus simple : il vous suffit de vous rendre à cette adresse, de vous créer un compte gratuitement et de poser une question dans le chat. L’intelligence artificielle vous répond en quelques secondes.
Pourquoi on en parle en ce moment ?
L’intelligence artificielle, ce n’est pas nouveau. Mais alors pourquoi ChatGPT fait autant de bruit en ce moment ? D’abord, parce que c’est la première fois qu’une intelligence artificielle est aussi aboutie. Un utilisateur pose des questions et ChatGPT y répond de manière simple et concise. Il est même capable d’adapter son discours si on lui demande : il peut le simplifier évidemment, mais aussi écrire “à la manière de…” ou résoudre des problèmes mathématiques en détaillant le raisonnement derrière sa réponse.
Au-delà de la prouesse technologique que le développement d’un tel outil représente, cela pose quelques questions, qu’on commence à voir apparaître un peu partout, notamment dans le domaine de l’éducation : ChatGPT propose de la “prédiction de texte”, comme sur nos claviers de téléphone mais en plus poussé. Il peut donc produire des documents qui pourraient très bien avoir été rédigés par un élève.
Contrairement aux devoirs qui reprennent des paragraphes entiers copiés/collés de Wikipédia, les écrits générés par ChatGTP paraissent donc impossibles à déceler et semblent être un moyen idéal pour s’assurer de bonnes notes à l’école. Les profs s’interrogent donc sur l’impact que pourrait avoir un tel outil sur leur quotidien.
3 idées reçues sur ChatGPT
Cette nouvelle IA fait donc beaucoup parler d’elle, que ce soit en bien ou en mal. Mais quels sont les arguments qui reviennent le plus souvent ?
Impossible de savoir si un texte a été écrit par ChatGPT ou par un élève !
Alors oui… Et non ! 😅
ChatGPT est effectivement capable d’écrire des textes dignes d’une dissertation ou d’une explication de texte, mais il ne saura pas reprendre exactement les éléments que vous avez vus en classe et que vous souhaitez que l’élève remobilise. Selon l’angle de la question posée, ChatGPT formulera forcément sa réponse différemment mais il ne pourra pas apporter un angle nouveau sur un sujet donné, contrairement à vos élèves 😉 De plus, grâce aux travaux effectués en classe, vous connaissez le “style” de vos étudiants et serez capable de déceler un changement dans la manière d’écrire. Et, pour l’instant, ChatGPT peut simplifier une réponse mais est incapable d’imiter un style d’élève qui aurait une orthographe ou une syntaxe approximative :
Par ailleurs, de nombreux outils commencent à se développer pour détecter si un texte a été écrit à l’aide d’une intelligence artificielle. GPT Zéro, créé sur le même principe que ChatGPT, analyse les phrases en quelques secondes : si les informations sont peu complexes (faciles à retrouver sur Internet, relatant des faits plutôt que développant une réflexion personnelle…) et que les phrases sont simples (les humains ont tendance à être plus spontanés et à faire des phrases plus longues), alors, il en déduira que le texte a été écrit à l’aide d’une intelligence artificielle !
ChatGPT va remplacer les humains !
On n’en est pas encore là ! ChatGPT est beau parleur, mais l’outil a ses limites. Il est, par exemple, incapable de résoudre des énigmes simples :
De plus, ses informations ne sont, pour l’instant, pas actualisées. Les dernières données qu’il utilise pour apporter des réponses à vos questions datent de 2021. Il ne saura donc pas vous renseigner sur un événement plus récent.
L’astuce ultime pour déjouer ChatGPT ? Faire travailler vos élèves sur des sujets d’actualité ! À ce sujet, nous proposons d’ailleurs des activités clés en main tous les mois sur des thématiques récentes. Pour les recevoir directement dans votre boîte mail, cliquez ici.
ChatGPT a toujours raison !
On pourrait croire qu’avec les milliers d’informations qu’elle peut aller chercher, l’intelligence artificielle détient le savoir absolu. C’est faux. En effet, ChatGPT peut inventer des faits quand elle ne sait pas et ces fausses réponses sont appelées des “hallucinations”. Il faut être particulièrement vigilant sur les sujets scientifiques : l’outil apporte une réponse qui est toujours très argumentée et bien rédigée, ce qui porte à croire qu’il sait de quoi il parle. Or, plusieurs experts ont déjà démonté certaines affirmations de ChatGPT qui se sont avérées fausses, comme, par exemple, Teresa Kubacka, une spécialiste en data science qui possède également un doctorat en physique. Vous pouvez retrouver son thread Twitter (en anglais) juste ici.
Mais si ChatGPT a des limites, il peut être un outil utile en classe. En discuter avec vos élèves peut également vous permettre d’éviter ses dérives.
Comment utiliser ChatGPT en classe ?
Plusieurs professeurs se sont déjà approprié l’outil et y ont trouvé des points positifs. Alors, quand et comment utiliser l’intelligence artificielle quand on travaille dans l’enseignement ?
Pour préparer ses cours
Eh oui ! ChatGPT peut vous fournir des idées d’exercices, de sujets ou même vous générer des questionnaires. Cela constitue une bonne base pour préparer une séquence, que vous pouvez enrichir en demandant à l’IA de vous présenter une liste de ressources dans laquelle vous pourrez piocher.
Pour aider les élèves allophones
ChatGPT reconnaît la langue dans laquelle vous écrivez et vous répond en conséquence. Cela peut être très utile pour communiquer avec les élèves allophones ! Grâce à l’outil, ils peuvent s’exercer en autonomie à écrire des phrases simples en français, demander au robot de les corriger et travailler leur compréhension écrite à partir de ses réponses.
Pour travailler avec vos élèves sur ChatGPT ou l’utiliser directement en classe
Une séance dédiée à ChatGPT en montrant à vos élèves comment l’utiliser et quelles sont ses limites peut être un angle idéal pour aborder le sujet de l’intelligence artificielle, la diffusion des fake news, l’importance de vérifier ses sources, etc.
L’outil peut aussi être utilisé pour démarrer une séquence : ChatGPT commence un texte dans un certain style que vos élèves doivent continuer, ou pose différents problèmes que vos élèves peuvent, à tour de rôle, essayer de résoudre en proposant des réponses, propose un plan de dissertation que vos élèves doivent respecter… Les possibilités sont vastes !
Ressources et témoignages de profs
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les ressources suivantes, créées par des profs qui ont décidé d’intégrer l’IA à leur pédagogie.
Yann Houry qui vous propose 15 exemples concrets d’utilisation de l’IA (ChatGPT, mais pas que !) en classe : à découvrir ici
Simon Duguay et son padlet qui présentent des activités avec et autour de l’IA : à découvrir ici
Gabriel Lattanzio, qui raconte sur Twitter comment il a failli se faire avoir par une “hallucination” de ChatGPT
En tout cas, nous sommes curieux d’avoir votre avis sur la question. N’hésitez pas à nous dire en commentaire ce que vous pensez de ChatGPT et à nous partager vos ressources et témoignages si vous l’utilisez en classe !
Toujours dans le cadre du projet Musée 5i Picasso dans tous les sens, Kevin de Araujo vous propose aujourd’hui une activité clé en main d’espagnol pour le lycée . L’enjeu de cette activité ? Offrir aux élèves la possibilité de goûter l’Œuvre pour ainsi entrer en contact direct avec elle à travers les papilles.
L’idée de cette activité est née après l’exposition au Salon du chocolat à Paris en 2021 d’un Guernica en chocolat et en taille réelle. Pour plus d’informations, cliquez ici.
Il sera possible, dans le prolongement de la séance de dégustation à l’aveugle, de faire écouter aux élèves ce reportage, tout en sachant que le nom du tableau Guernica leur sera dévoilé.
Matériel et matériaux nécessaires :
du chocolat blanc, au lait et noir et au piment d’Espelette (touche basque et piquante de la guerre) ;
des M&M’s (pour le croquant) ;
des contenants pour mettre les carrés de chocolat à distribuer ;
des loups ou masques pour se cacher les yeux ;
des post-it (pour la réaction des élèves).
Temps estimé :
1h
Pré-requis :
Le professeur aura pris le soin de se renseigner sur les éventuelles allergies de ses élèves. Il aura préparé des bols avec, dans chacun d’eux, une saveur chocolatée différente. Les textures pourront aussi changer. On pourrait aisément imaginer de proposer aux élèves du chocolat fondu sur une cuillère.
PASO 1
1. Le professeur constitue des binômes d’élèves.
2. Le professeur dispose les binômes face à face et annoncera le cadre de cette séance.
“Il sera interdit de :
parler ;
partager ses sentiments après avoir goûté l’aliment mystère ;
de donner des indices ou de dévoiler l’aliment à ses camarades.”
3. On distribue à chaque élève un post-it sur lequel, pour chaque aliment dégusté, on demandera d’écrire deux mots, les sentiments personnels remontés à la surface au contact gustatif de l’Œuvre.
4. Chaque binôme d’une même équipe ne goûtera pas le même aliment. Ainsi, ils vont avoir la sensation d’être encore un peu plus perdus.
Il y aura donc deux groupes.
Puisqu’il y a 5 aliments au total (chocolat noir, chocolat au lait, chocolat blanc, chocolat au piment, et M&M’s), chaque élève en goûtera trois : deux seront différents et un, à la fin, identique à tous.
L’idée ici est de voir si après les dégustations tantôt différentes, tantôt similaires, les productions écrites seront similaires ou différentes.
PASO 2
« Vais a entrar en contacto gustativamente hablando con la Obra. Dejaros llevar por sus sabores. »
Le professeur demandera le silence absolu et procèdera à la dégustation qu’il organisera.
Pour vous donner une idée précise de ce qui a été fait, nous ajoutons un schéma de celle-ci ci-après.
(Dans le tableau exemple, l’élève A est en binôme avec l’élève B.)
DÉGUSTATION 1 (chocolat noir)
DÉGUSTATION 2 (chocolat blanc)
Élève A
Élève B
Élève C
Élève D
Élève E
Élève F
PASO 3
Après chaque dégustation, et sur leur post-it de couleurs, chaque élève écrit deux adjectifs ou noms communs : l’un décrivant le produit goûté et l’autre les sentiments provoqués chez eux.
Il ne faudra en aucun cas donner le nom de l’aliment car tous n’auront pas goûté tous les produits.
Visuel des post-it avec les évocations gustatives des élèves.
Ce qui est intéressant de lire dans les différentes lectures d’élèves, c’est que la découverte n’est pas évidente pour tous.
PASO 4
Enfin, après les mots sur les post-it, le professeur demandera aux élèves de rédiger une phrase en mélangeant les sentiments et la description du produit.
La phrase commencera par : Moi, j’ai goûté…
Voici un échantillonnage des productions d’élèves que nous avons reçues :
“Moi, j’ai goûté le désir floral qui s’est ensuite transformé en désir amer.”
“Moi, j’ai goûté la douceur de l’enfance ou de paix mais aussi l’amertume, l’intensité et la noirceur de la guerre.”
“Moi, j’ai goûté la douceur, le désir et la passion.”
“Moi, j’ai goûté la joie, l’envie, l’enfance et l’ignorance, un aliment que j’ai longtemps aimé.”
PASO 5 (subsidiaire)
Ces phrases pourront faire l’objet d’une création d’un livre L’Œuvre en noir.
Gallimard Papeterie a sorti des carnets aux couleurs de certains titres de romans connus. Ici, il s’agit du roman de Marguerite Yourcenar, L’Œuvre au noir, 1968.
Dans la mesure où il s’agit d’un carnet, les créations pourront être collées ou rédigées à la main.
Dans la perspective de la création d’un musée 5i au CDI du lycée, ce carnet sera mis à la disposition de tous les élèves souhaitant amorcer leur découverte de l’Œuvre par les créations littéraires et autres de leurs camarades experts.
Pour ce deuxième article consacré au projet « Musée 5i Picasso dans tous les sens », nous laissons de nouveau la main à Kevin De Araujo : il va nous parler du groupe Âme du projet, composé d’élèves motivés et motivants !
Si un projet co-construit est un projet riche, un projet imaginé sur deux ans l’est encore plus. Il nous fallait trouver un lien de continuité, un trait d’union possible pour les élèves car certain.e.s se disaient intéressé.e.s de poursuivre cette jolie expérience pédagogique.
C’est alors que la construction du groupe Âme du projet a vu le jour.
Le groupe Âme se veut un pont, une passerelle entre les activités mises en place l’année dernière et cette année sur le projet Musée 5i. À raison d’une heure hebdomadaire supplémentaire, les élèves qui auront candidaté et auront été retenus travaillent l’Œuvre dans tous les sens : avec leur odorat, leur ouïe, leur toucher et leur goût. Ainsi, la pédagogie des cours disciplinaires n’en sera que très peu impactée. Néanmoins, des séquences pédagogiques sur ce projet pourront être travaillées en cours, laissant libre cours à chaque collègue de sa propre pédagogie et de l’avancée de ses cours.
I) Des candidatures originales pour le groupe Âme du projet
En début d’année scolaire, des affiches ont été collées un peu partout dans le lycée. Une urne aux couleurs du projet se trouvait à l’entrée du CDI pour le dépôt des candidatures.
L’idée de ce groupe Âme a attiré beaucoup de curieux.ses. Il a donc fallu demander aux élèves de prouver leur motivation en soumettant, sous le format de leur choix, leur candidature.
Alors que certains ont décidé spontanément de s’exprimer en espagnol, d’autres ont préféré la musique pour faire passer leur message. Nous avons laissé un délai de trois semaines pour recevoir toutes les candidatures.
Laissez-nous vous partager la candidature de Perrine ALIX, élève de terminale du lycée, qui nous a bouleversés tant la réflexion était, nous le pensons, très justement menée.
II) Réunions littéraires, tactiles, gustatives, olfactives et auditives
Une fois le groupe Âme constitué, nous sommes partis à la découverte de l’Œuvre à travers tous les sens. Nos activités méridiennes et hebdomadaires ont pu enfin commencer !
Le format qui aura été choisi est celui de réunions d’élèves, avec l’accompagnement d’un adulte. Chaque semaine, il leur sera proposé une vision nouvelle de l’Œuvre, une porte d’entrée différente afin que chaque curiosité puisse être satisfaite, pour que chaque regard soit encore un peu plus troublé tout en s’approchant de l’Œuvre elle-même sans jamais la voir.
III) Et les principaux.ales intéressé.e.s, comment voient-ils le Groupe Âme ?
“En fait, c’est un peu comme si on avait écrit le voyage.” Justine A.
“C’est mystérieux car le tableau est inconnu.” Adèle D.M.
Adèle D.M. et Justine A., deux élèves de 2des, super passionnées et investies dans le cours d’espagnol et le Groupe Âme du projet ont accepté de faire un retour sur les expériences sensorielles qu’elles vivent le mardi dans l’atelier Âme du projet.
Pendant une heure, elles ont répondu aux questions de leur professeur.
Kevin DE ARAUJO.– Qu’est-ce que le groupe Âme du projet pour toi ?
Adèle D.M. – C’est le groupe fondateur de tout le projet, du voyage, du musée où l’on étudie de l’art en décloisonnant les savoirs, on peut enrichir nos connaissances.
Kevin DE ARAUJO.– Que t’apporte ce groupe ? Qu’est-ce qui te motive ?
Justine A.– Ce groupe me permet de connaître de nouvelles personnes, d’approfondir ma culture. L’ouverture de la mobilité madrilène m’a motivée. On apprend à analyser des tableaux et ça nous aide pour les analyses que l’on fait en français et dans d’autres matières. La perspective d’une rencontre avec mes camarades collégiens m’enthousiasme beaucoup.
Adèle D.M. – Vous avez aussi diversifié le niveau des élèves (2de, 1re, Tle). C’est super intéressant car nous n’avons pas tous la même vision puisque nous n’avons pas tous les mêmes caractères et ressentis.
Kevin DE ARAUJO. – Qu’aimerais-tu faire dans ce groupe en plus des activités déjà menées ?
Adèle D.M. – J’aimerais aller regarder un film qui a un rapport avec l’Œuvre ; rencontrer d’autres lycéen.e.s pour leur demander ce qu’ils aimeraient découvrir dans un Musée 5i.
Kevin DE ARAUJO.– Pourquoi as-tu accepté de faire partie du groupe ?
Adèle D.M. – D’abord, j’ai pensé à l’enrichissement de mes connaissances. Pour moi, c’est quelque chose de nouveau car auparavant, je ne m’intéressais pas à l’art. Aussi, à Madrid, on pourra avoir plus de liberté, on va pouvoir faire des choses qui n’auraient pas été possibles avec nos parents. Cela va me permettre d’approfondir ma culture espagnole.
Justine A. – La mobilité m’attire, bien sûr (rires), et je pense que ça peut m’ouvrir des portes pour plus tard. C’est la première fois que l’on me propose ce type de projet. C’est intriguant pour moi ! Aussi, ce qui m’a plu, c’est l’histoire derrière le voyage, le projet.
Kevin DE ARAUJO.– Puisqu’il faudra construire un Musée 5i au CDI, comment voyez-vous l’aboutissement de cette création aujourd’hui ? (elle peut bien sûr évoluer)
Justine A. et Adèle D.M. – Un escape game ! Il faudra que l’on puisse créer une carte, exploiter tous nos sens pour pouvoir amener nos camarades à découvrir l’Œuvre les yeux fermés. On veut les faire voyager à Madrid puisque nous aurons la chance d’y découvrir la vraie Œuvre pour la première fois. Un musée interactif serait intéressant pour que nous puissions récolter l’avis de chacun.e. Des traductions seraient nécessaires car ce musée doit être compréhensible par tous.
Kevin DE ARAUJO.– Quel est ton meilleur souvenir dans ce groupe ?
Adèle D.M.– Moi, c’est quand j’ai goûté l’Œuvre car c’était l’activité la plus concrète, la plus intrigante. En même temps, ça faisait peur mais c’était marrant.
Justine A. – Moi, mon meilleur souvenir c’est quand on a senti différents parfums et que je me suis rendu compte qu’ils avaient un lien avec l’Œuvre. Mais moi, j’ai trouvé qu’un seul parfum avait la senteur de ce tableau. Je n’ai pas perçu l’odeur de l’autre comme étant une description de l’Œuvre…
Je les remercie sincèrement et leur promet d’être attentif à leur prochaine note en contrôle. 😉
Vous ne savez pas quoi mettre sous le sapin cette année pour vos ami(e)s profs ? Pas d’inquiétude ! Nous nous sommes amusés à vous concocter une sélection de cadeaux de Noël 2023 pensée spécialement pour les enseignants. Que ce soit pour gâter un proche ou pour faire votre propre liste de cadeaux, n’hésitez pas à piocher dans notre article !
Pour ceux qui aiment la science et la logique
Envie de gâter un prof de Mathématiques, SVT ou Physique-Chimie ? Faites votre choix parmi les articles ci-dessous !
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Dans notre sélection de cadeaux de Noël 2023 pour les enseignants de français ou documentation, vous trouverez tout ce qu’il faut pour gâter vos proches les plus littéraires !
On espère que cet article vous a été utile et que votre hotte est désormais remplie ! Si vous recherchez plutôt des livres pour les profs, rendez-vous sur notre Padlet dédié.
Dans le cadre scolaire, l’autonomie définit la capacité d’un élève ou d’un groupe d’élèves à accomplir une activité et développer ses connaissances sans que l’enseignant n’intervienne dans le processus. L’élève devient alors acteur de ses apprentissages. Il expérimente par lui-même, manipule, tandis que le professeur a un rôle d’accompagnant. Une vision de la pédagogie que l’on retrouve notamment au cœur de la méthode Montessori : placer l’élève au centre de son éducation.
Le travail en autonomie est de plus en plus pratiqué dans les classes du primaire, et arrive progressivement dans le secondaire. L’idée d’une autonomie de l’élève à la fin du cycle 3 n’est toutefois pas récente. En 1982, Nelly Leselbaum publiait un essai intitulé « Le travail autonome : premier essai d’évaluation d’une innovation pédagogique ». Elle s’interrogeait alors sur l’application du travail en autonomie en collège et lycée. Différentes études ont montré depuis que l’on apprend plus efficacement lorsque l’on pratique. Nous vous recommandons à ce sujet la thèse de Raphaëlle Raab, « Apprentissage en autonomie et stratégies d’évitement de l’obstacle », publiée en 2014. Dans cet article, vous trouverez des pistes de travail, des idées d’activités, des projets menés par des collègues, mais aussi des ressources afin de vous accompagner dans la mise en place d’activités en autonomie dans vos classes.
Des pistes de travail
💼 Les devoirs à la maison pour développer l’autonomie ?
Problématiques autour des devoirs à la maison
Depuis plusieurs années maintenant, la question des devoirs à la maison divise. Faut-il oui ou non donner du travail à la maison ? Les devoirs à la maison permettent-ils véritablement de développer l’autonomie des élèves ? Les devoirs à la maison soulèvent aussi la question de l’égalité entre les élèves. En 1992, il y a donc déjà trente ans, une recherche de l’Institut National de Recherche Pédagogique, menée par Florence Guiguet et Laurence Jaillardon sous la direction de Philippe Meirieu, démontre que le travail personnel à la maison accentue les inégalités sociales entre les élèves.
Le programme Devoirs Faits
Avec la mise en place en 2017 du programme Devoirs Faits au sein des collèges, l’objectif est de mettre en place un temps d’étude pour accompagner les élèves dans la réalisation de leur travail personnel. C’est aussi l’occasion de leur apprendre à travailler seuls, de façon méthodique, et à développer leur autonomie. Seulement voilà, en pratique, il n’est pas toujours évident de trouver les outils appropriés pour apporter des méthodes de travail aux élèves. Nous avons sélectionné plusieurs ressources pour vous épauler.
Des ressources pour accompagner les élèves dans leur travail personnel
💻 Les outils numériques au service du travail en autonomie
Les outils numériques peuvent être des ressources pertinentes pour permettre aux élèves de développer leur autonomie mais aussi leurs compétences TICE.
Des outils en ligne
Kahoot ! est une plateforme qui vous permet de créer très facilement vos propres jeux pour développer les apprentissages. Les élèves peuvent ensuite travailler en autonomie et à leur rythme sur les différentes activités conçues.
Le Réseau Canopé de l’académie d’Amiens vous explique comment utiliser un générateur d’exercices en ligne et vous en présente différents types.
Le laboratoire Python : un environnement de travail pour prendre en main le langage Python.
Pour plus d’informations sur ces différents outils de travail, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : contact@lelivrescolaire.fr. 😊
🔺 Le Tétra’aide
À quoi sert un Tétra’aide ?
Il s’agit d’un petit outil papier, utilisé initialement en primaire, imaginé par Bruce Demaugé-Bost, et qui permet aux élèves de pouvoir travailler en autonomie. En voici, un exemple (image à gauche), proposé par l’académie de Poitiers. Le Tétra’aide est un outil conçu initialement pour un usage individuel, mais qui peut également se décliner pour le travail de groupe. Il permet à chacun d’indiquer où il se situe dans sa progression et ses besoins. Pour cela, rien de plus simple : il lui suffit d’orienter la pointe de son tétraèdre sur la couleur qui correspond.
Selon vos besoins, libre à vous de noter les indications qui vous semblent les plus pertinentes sur vos Tétra’aide. Vous pouvez également en réaliser différents modèles !
Des inspirations pour concevoir son propre Tétra’aide
Pour vous aider à confectionner votre propre Tétra’aide, nous avons sélectionné pour vous quelques ressources qui pourront vous inspirer :
Entraide et Tétra’aide, pour permettre aux élèves de réfléchir ensemble à leurs besoins sans que l’enseignant n’intervienne, proposé par l’académie d’Amiens, en juillet 2019.
Des Tétra’aides en contreplaqué, à monter soi-même, proposés par Parcours Individualisés Des Apprentissages en Pédagogie Institutionnelle.
Le plan de travail favorise l’autonomie des élèves, chacun avance à son rythme. Le professeur peut également réaliser des plans de travail différenciés et adaptés au niveau de chacun. Le plan de travail peut s’utiliser pour réaliser l’ensemble d’une séquence ou bien des séances décrochées.
Des ressources de collègues
Vous souhaitez en savoir plus sur le plan de travail ? Voici quelques exemples d’expérimentations qui pourraient vous inspirer ! On en profite pour remercier les nombreux collègues qui partagent généreusement leur travail et leurs retours d’expériences. 😘
📃 Des documents en ligne
Une expérience de plan de travail en seconde, réalisée par Louis Paternault, professeur de mathématiques dans un lycée général dans l’académie de Grenoble. Vous trouverez son retour d’expérience détaillé, ainsi que différents documents en téléchargement libre.
« Différencier grâce au plan de travail », des ressources pour les mathématiques, proposées par l’académie de Lyon et rédigées par Sylvain Beauvoir, en janvier 2021.
« Mettre les élèves en plan de travail », une série de vidéos proposées par Stéphanie Chauvel et Valérie Renaudeau, professeures et formatrices dans l’académie de Nantes.
🥋 Les ceintures des compétences
Les ceintures des compétences est un outil pédagogique imaginé par Fernand Oury et Raymond Fonvieille, au début du XXe siècle. Il s’inspire des grades à atteindre dans les arts martiaux. À chaque objectif atteint, l’élève obtient une ceinture correspondant au niveau acquis dans cette compétence. Cette pratique, très utilisée dans le primaire, fait son apparition progressivement dans les classes du secondaire.
Des ressources de collègues
Pour en savoir plus sur les ceintures des compétences, nous avons sélectionné pour vous des retours d’expériences et des ressources de collègues du primaire et du secondaire :
« Les “ceintures” au collège », rédigé en juillet 2020 par Alain Catherine, professeur de mathématiques dans l’académie de Nice.
« Faire progresser ses élèves avec les ceintures des compétences », une vidéo de 2021, proposée par Être Prof. Vous pourrez découvrir le retour d’expérience d’Yves Khordoc, professeur des écoles dans une classe coopérative à Bruxelles. Un témoignage très intéressant et inspirant pour le secondaire.
🎲 Ludification des apprentissages : l’autonomie par le jeu
Les jeux sérieux sont de plus en plus présents dans les classes du secondaire. Le travail par le jeu permet aux élèves de coopérer, s’organiser, mais aussi développer des compétences. Nous avons réalisé une série d’articles à ce sujet, disponible sur notre blog, juste ici. Nous vous invitons aussi à consulter le site [Un jeu] dans ma classe qui regroupe de nombreux outils pédagogiques pour utiliser des jeux de société avec vos élèves.
Des ressources de collègues
De nombreux collègues proposent sur leur blog des activités ludiques pour permettre aux élèves de travailler en autonomie. Vous pouvez vous en inspirer et les télécharger, mais n’oubliez pas de prendre un peu de temps pour remercier leur auteur. 😉
Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à nous les partager en commentaire !
Des projets de collègues inspirants
🧑🎓 Une classe de sixième en autonomie
Une expérience de classe en autonomie a été réalisée cette année dans le collège de la Croix des Sarrasins dans l’académie de Dijon. L’idée étant de laisser les élèves évoluer à leur rythme. Les ressources pédagogiques sont mises à leur disposition et ne sont pas délivrées par l’enseignant. L’élève devient alors acteur de son savoir.
Pour en savoir plus sur ce projet, nous vous invitons à consulter l’article de France Info, rédigé par Lisa Guyenne, en mai 2022. Vous trouverez des photographies, les détails de l’expérience ainsi que les témoignages de l’équipe enseignante.
🧑🏼🏫 La classe autonome de Juline Anquetin-Rault
Adapter les principes de la pédagogie Montessori dans le secondaire ? C’est le projet de Juline Anquetin-Rault, professeure d’Histoire-Géographie et EMC en CFA. Nominée pour le Global Teacher Prize en 2021, elle a développé la classe autonome. Une approche qui a pour but de rendre les élèves acteurs de leurs savoirs.
💡| En complément, nous vous invitons à consulter le témoignage de Sylvie d’Esclaibes, enseignante en primaire et directrice d’un établissement Montessori, réalisé en juin 2017 par Le Point. Sur CanoTech du Réseau Canopé, vous pouvez également visionner le retour d’expérience de Catherine Lagarde, professeure des écoles dans une classe multi-niveaux. Elle utilise le plan de travail ainsi que plusieurs aménagements pour améliorer l’autonomie et la différenciation au sein de sa classe.
Des ressources pour travailler en autonomie
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur le travail en autonomie, nous avons sélectionné pour vous plusieurs ressources qui pourraient vous être utiles.
Un dossier sur la construction de l’autonomie des élèves, réalisé par Cécile Laloux sur l’année 2014-2015, dans l’académie de Lille. Une étude réalisée en classe de maternelle mais qui peut néanmoins être très instructive pour l’enseignement dans le secondaire.
Nous espérons que ces différentes activités et ressources vous aideront à trouver l’inspiration pour développer l’autonomie de vos élèves.
Et vous, quels sont les projets en autonomie que vous menez au sein de vos classes ? Quels sont les outils que vous utilisez ou que vous avez créés ? N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience en commentaire ! 😉
Pour faire suite à la présentation du projet Musée 5i Picasso dans tous les sens, Kevin de Araujo vous propose aujourd’hui une première activité clé en main d’espagnol pour le collège. L’enjeu de cette activité ? Offrir aux élèves une porte d’entrée différente dans ce projet-musée ! Cela permet également de proposer une mise en bouche ludique en introduisant le thème à travers la littérature et la pratique des arts plastiques.
les dessins d’Enki Bilal accompagnant son œuvre 👉 à télécharger ici au format PDF ; au format Word modifiable ;
une toile classique en coton de grande taille (noire de préférence);
Temps estimé :
3h (1h pour chaque partie) + 1h de création/collage à la suite du travail de création.
Pré-requis
Le professeur aura pris le soin d’espacer les élèves dans la salle comme il le souhaitera. Cependant, il serait préférable de penser l’espace comme dans une salle de musée (par terre, en cercle ou en groupes, etc.) en cassant la disposition d’une salle de cours.
L’activité clé en main d’espagnol niveau collège commence maintenant !
PASO 1
On lira un passage du texte original en français (document ci-joint). Les élèves auront une feuille A3 devant eux et nous les laisserons s’imprégner de la première lecture qui prendra vie devant leurs yeux.
Lors d’une deuxième lecture, nous leur donnerons la consigne suivante, laissant libre cours à leur talent artistique : « Dibujad todo lo que cobre vida ante vuestros ojos. ». En effet, le passage choisi est un happening qui nous renvoie dans l’Atelier des Grands Augustins à Paris où Picasso, accompagné de sa muse et photographe Dora Maar, s’est attelé à peindre le tableau. Ainsi, les élèves pourront voir l’œuvre s’animer devant leurs yeux. Les personnages évoluent aux mêmes places que dans le Guernica. Enki Bilal a voulu reproduire la même œuvre mais mobile cette fois-ci (Ex. Akilino, le cheval avec sa langue pointue ; l’ampoule-œil qui scintille ; le taureau, María Luisa Paredes avec son bebé dans ses bras, etc.).
A partir d’une troisième lecture, on leur posera la question suivante : « ¿Qué habéis olido / probado / tocado / oído a la lectura del texto? ». Le professeur pourra noter au tableau les 4 substantifs relatifs à ces verbes : el olor / el gusto / el tacto / el oído. Ces quatre catégories nous seront utiles pour la création du musée 5i, car les élèves devront trouver des activités en lien avec ces sens pour faire découvrir, à leur tour, le tableau à leurs camarades du lycée. En les faisant réfléchir là-dessus, des pistes pourront émerger.
PASO 2
Ensuite, le professeur donnera aux élèves une photocopie des dessins d’Enki Bilal apparaissant dans le livre Nu avec Picasso. Ils devront les découper et les coller (tous ou en partie, on laissera les élèves libres dans leur création). Cette étape pourra être réalisée à la maison.
Le professeur demandera aux élèves de se placer, de se mettre dans la position d’un personnage ou d’un animal de l’œuvre et d’écrire ce qu’ils voient, entendent autour d’eux.
Consigne : « Acabas de entrar en contacto con la Obra a través de la lectura personal de un fragmento de Nu avec Picasso de Enki Bilal. Eres uno de los personajes distribuidos y cuentas lo que ves, lo que sientes. Tienes que hablar de las sensaciones que te dan los otros elementos que te rodean y las que tú experimentas personalmente. ¿Conseguirás tener ese resabio palpando la atrocidad de la guerra para sentir el olor de los sonidos en las palabras? »
PASO 3
On pourra demander d’envoyer ce travail via un Google Forms, une fois la correction effectuée par le professeur. Il pourra ensuite les regrouper pour en faire « El libro del happening ». Cela permettra de ranger les productions écrites en fonction du personnage choisi.
Première lecture collégiale du fragment. Il sera demandé aux élèves de fermer les yeux et de se laisser absorber par la vision et les sentiments d’Enki Bilal.
Deuxième lecture collégiale. D’un côté de la feuille, les élèves auront reçu la consigne de dessiner les éléments qu’ils auront perçus (Akilino, le cheval avec sa langue pointue, l’ampoule-œil qui scintille, le taureau, María Luisa Paredes avec son bebé dans ses bras, etc.).
Une fois la lecture terminée, le professeur demandera à ses élèves de retourner la feuille et d’écrire les sensations que cela aura provoqué.
On pourra laisser s’écouler quelques minutes entre chaque lecture.
Troisième lecture collégiale. Les élèves poursuivent leur dessin et le professeur lit plus tranquillement le texte en appuyant sur les éléments principaux du Guernica.
À la fin de cette troisième lecture, le professeur demandera aux élèves de faire appel à leur imagination. Qu’est-ce qu’ils ont goûté ? Touché ? Écouté ? Senti ?
Pour gloser toutes les réponses, on pourra utiliser un Google Forms.
Cette activité servira aux prémices de la réflexion à la matérialisation du projet. En effet, en parlant de sang, de bombes et de pleurs, les élèves ne seront plus très loin du contenu des activités qu’ils devront inventer pour créer cet environnement de Musée 5i.
PASO 4
Il sera également possible de créer, sur un plan artistique, l’œuvre de la classe.
Pour cela, les élèves étaleront leurs dessins sur le sol et devront observer les constantes, les différences mais aussi les éléments qui sortiront du lot. Certains élèves ont la fibre artistique ! Ils pourront être sollicités pour travailler la médiation entre pairs et ainsi coordonner l’activité.
Voici deux clichés pour voir le résultat final de cette activité d’espagnol pour le collège. Cette activité a été menée conjointement avec des élèves de 3e et de 2de pour construire les futures rencontres collège-lycée.
C’est un article un peu spécial que vous nous proposons aujourd’hui ! Nous laissons la plume à Kevin De Araujo, professeur d’espagnol, auteur au Livrescolaire.fr et co-responsable du projet « Musée 5i Picasso dans tous les sens ». Il va vous parler du projet qu’il mène cette année avec plusieurs collègues : sa genèse, son avancée mais aussi les activités proposées que vous pourrez peut-être, vous aussi, mettre en place dans vos classes !
Musée 5i Picasso dans tous les sens : les origines
Les protagonistes ? Une équipe d’enseignant.e.s passionné.e.s et désireux.ses de faire la part belle aux expérimentations pédagogiques ludiques et culturelles.
Tout a commencé par une lecture – Nu avec Picasso, d’Enki Bilal -, des réflexions autour de plusieurs cafés et beaucoup de questionnements fertiles. Et voilà que l’idée du Musée 5i est apparue comme une évidence.
À l’image d’auteurs invités à passer leur nuit au musée (dans la Collection « Ma Nuit au Musée » chez Stock), les collègues ont voulu recréer cette ambiance, celle d’avoir le musée rien que pour les élèves, aussi cocasse que cela puisse paraître !
Les élèves, plongés au cœur d’un musée qu’ils vont co-construire, seront en lieu et place d’Enki Bilal, se retrouvant à parler de la fameuse toile Guernica de Picasso, sans jamais la voir. Par tous leurs sens, ils seront plongés – olfactivement, tactilement, gustativement et sonorement – dans les entrailles de l’œuvre. L’objectif ? En percevoir tous les mystères à travers différents prismes : celui des femmes de l’ombre dans la guerre civile (en classe de français), ou encore l’art de dessiner la guerre (en espagnol et en arts appliqués), les totalitarismes au XXe siècle (en histoire et géographie), etc.
Le projet en une image
Interdisciplinaire, c’est-à-dire ?
La pédagogie de projet mise en place vise ici à placer l’élève au cœur du processus des apprentissages pour lui faire prendre conscience qu’il est nécessaire de décloisonner les savoirs pour lui permettre, ce faisant, de percevoir le spectre des notions étudiées. Toutes les matières pourront rejoindre ce projet puisque Picasso, la guerre civile, le cubisme, les avant-gardes artistiques sont autant de thèmes fédérateurs et universels pour imaginer des activités communes.
Interdegrés, c’est-à-dire ?
En adaptant les activités travaillées, le projet sera à mesure de réunir divers élèves. L’intérêt est double : faire de ce projet un point de rencontre entre collèges et lycées (généraux et professionnels) mais aussi en travaillant avec plusieurs niveaux d’un même établissement. Les élèves prendront ainsi conscience que chacune de leurs expressions sera originale et servira à la construction dudit Musée 5i.
Innovant, c’est-à-dire ?
Outre le concept du projet, peu commun, la possibilité laissée aux enseignants et aux élèves de travailler par pédagogie de projet est innovante. Différentes perspectives de travail pourront être abordées sous des prismes nouveaux mais toutes et tous veilleront à l’objectif commun : apporter sa pierre à cet édifice ! 😉
Immersif, interactif, c’est-à-dire ?
Co-Idea, une start-up conçue par deux chercheurs-développeurs de Bordeaux, prêtera main forte dans ce défi. Ils ont imaginé un objet immersif et interactif, à mi-chemin entre le papier et le numérique. Ce vidéo-projecteur permettra de réunir tous les élèves d’un groupe autour d’un même espace de travail numérique et d’imaginer ensuite un prolongement numérique aux créations qu’ils auront matérialisées. Pour jeter un coup d’oeil à cet outil, c’est par ici !
In progress, c’est-à-dire ?
L’idée de ce projet est apparue au mois de mars 2022. Au fur et à mesure des pauses-cafés (au pluriel !) et de discussions endiablées, de nouvelles idées émergeaient. D’autres collègues se sont alors greffés à l’aventure et le projet s’est concrétisé pour l’année scolaire 2022-2023. Affaire à suivre…
Remerciements
Cette construction artistique et muséale est le fruit de réflexions fécondes entre Madame Stéphanie Barbotin (documentaliste), Madame Alina González, Madame Karina Morellon (professeures de lettres modernes) et Monsieur Kevin de Araujo (professeur d’espagnol).
En somme, elle n’aurait pas pu voir le jour sans le soutien étroit :
Des IA-IPR d’espagnol de l’académie de Poitiers, Madame Solène PAGNOUX (IA-IPR d’espagnol et référente LGT pour l’accompagnement à l’orientation) et Madame Virginie JEAN pour leurs regards pédagogiques bienveillants ;
De Madame Catherine ALIX, Principale du collège Léon Huet (LaRoche Posay) et co-pilote du réseau ÉCLORE Châtellerault (en collaboration avec Monsieur Nicolas Paquet, IEN 1er degré) et de Monsieur Nicolas LAURENT, Proviseur des lycées Édouard Branly (Châtellerault) pour l’accompagnement dans les établissements et la facilitation des démarches constructives et matérielles qu’ils nous offrent dans l’intérêt des élèves.
Au nom de l’équipe Projet Musée 5i, Picasso dans tous les sens, je les remercie sincèrement. Kevin DE ARAUJO Professeur d’espagnol
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Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir échanger avec Véropée, autrice de la BD Le Cid en 4eB.
Ce podcast est animé par Ophélie Gibert. Elle est professeure de français et rédactrice au Livrescolaire.fr. Une maison d’édition qui publie des manuels innovants et collaboratifs pour le collège et le lycée.
🧑🏼🏫 | Aujourd’hui, nous donnons donc la parole à Véronique Pot, enseignante de français en disponibilitéet autrice de BDsous le pseudonyme de Véropée. Elle a accepté de partager avec nous son expérience. Bonne écoute !
Vous avez envie d’en savoir plus sur le travail de Véronique ? Alors, suivez les aventures de Véropée, sur son compte Instagram, chez_veropee.
Si ce sujet vous intéresse, nous vous invitons à consulter notre interview de Fabrice Erre, auteur d’Une année au lycée.
Enfin, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire pour dire ce que vous avez pensé de cet épisode ! Si vous connaissez d’autres professeurs qui s’inspirent de leurs expériences de classe pour rédiger ou dessiner, dîtes-le nous !
Écrivez-nous à profpower@lelivrescolaire.fr si vous menez des projets que vous aimeriez partager avec nous dans les podcasts Profpower. 😉
Les podcasts Profpower sont destinés à tous ceux qui s’intéressent à la pédagogie ! Ils donnent la parole à des professeurs et vous propose une bonne dose d’inspiration ! De plus en plus d’enseignants sont présents sur la toile : blogs personnels, Instagram, Twitter, Youtube, ou encore Tik Tok. Sur le net, ils échangent des pratiques pédagogiques, des astuces, mais aussi des activités. C’est pourquoi nous avons décidé de donner la parole à certains d’entre eux. Cécile Cathelin, qui est déjà venue nous parler de sa chaîne de podcasts éducatifs, Clapotee, a accepté de participer de nouveau à notre émission.
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🧑🏼🏫 | Nous avons rencontré Cécile Cathelin, grande utilisatrice des réseaux sociaux. Elle est enseignante de français, au lycée Sainte-Ursule, dans l’académie d’Orléans-Tours. Bonne écoute !
Pour écouter ou réécouter le premier passage de Cécile sur Profpower, nous vous invitons à cliquer ici.
Si ce podcast vous a plu et que vous souhaitez en savoir davantage autour de cette thématique, je vous invite à écouter nos autres podcasts à ce sujet sur Profpower ! 🙂
Les podcasts Profpower sont destinés à tous ceux qui s’intéressent à la pédagogie ! Ils donnent la parole à des professeurs et vous propose une bonne dose d’inspiration ! Pour permettre aux élèves de découvrir leur formation et la présenter aux autres, pourquoi ne pas les inscrire à un concours ? C’est le défi que Claudie Bertholet et ses élèves ont décidé de relever !
Ce podcast est animé par Ophélie Gibert. Elle est professeure de français et rédactrice au Livrescolaire.fr. Une maison d’édition qui publie des manuels innovants et collaboratifs pour le collège et le lycée.
🧑🏼🏫👨🏽🎓| Pour cet épisode, nous nous sommes rendu au lycée professionnel André Campa, dans l’académie de Bordeaux. Nous avons rencontré Claudie Berthelot et ses élèves, plus connus sous le pseudonyme de Team Capol Jurançon. Ensemble, ils ont décidé de participer au concours “Je filme ma formation”. Bonne écoute ! 🙂
Transcription de l’épisode
Rencontre avec Claudie Berthelot
Ophélie
Nous sommes donc en compagnie de Claudie Berthelot, professeure d’économie / gestion et logistique et de ses élèves de CAP Opérateur Logistique au lycée André Campa, dans l’académie de Bordeaux. Ensemble, ils ont participé au concours “Je filme ma formation” organisé par Parcours Métiers. Un grand merci au proviseur Pierre Cazenabe d’avoir accepté de nous accueillir aujourd’hui au sein de son établissement.
Présentation
Salut Claudie ! Tout d’abord, merci beaucoup d’avoir accepté de participer à ce podcast. On va peut-être commencer par quelques mots de présentation.
Claudie
Bonjour Ophélie ! Je suis Claudie Berthelot. Je suis professeure au lycée André Campa à Jurançon, depuis deux ans seulement. Et en fait, cette formation s’ouvrait l’année où je suis arrivée, donc j’ai pris en charge des élèves de première année logistique. Je les ai suivis jusqu’en terminale CAP logistique et là j’ai des premières années qui sont arrivés cette année.
La naissance du projet
Ophélie
Avec tes élèves, tu participes actuellement au concours “Je filme ma formation” avec un clip qui s’intitule “Team Capol Jurançon”. Est-ce que tu peux nous expliquer comment ce projet est né ?
Claudie
Alors, ce projet il est né entre deux portes tout simplement. Rires. Juste avant les vacances de décembre, j’ai croisé M. Heitz qui est notre directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques du lycée. Et il me dit : “Vous avez vu Madame Berthelot, il y a un concours je filme ma formation qui se lance. Vous seriez pas intéressée ? Ça serait bien pour l’établissement.” J’ai pas répondu sur le coup parce que je me suis dit : “Olala… un concours je filme ma formation, ça va être très long. Mais quand même, j’ai gardé ça dans un coin de ma tête.
Et l’après-midi, je recroise M. Heitz dans les couloirs de l’administration avec notre proviseur adjoint, M. Jousset. Et là, on me reparle du concours. On me dit : “Madame Berthelot, vous avez réfléchi… le concours ?” Et là, j’ai dit : “Oui, c’est un projet qui est un peu ambitieux. On a peu de temps.” Puisqu’il faut qu’on réalise le film avant début mars… non, début février, il fallait rendre le film.
Un travail d’équipe
Ophélie
Ça laissait peu de temps.
Claudie
Ça laissait peu de temps. Je dis en souriant : “Je veux bien y aller, mais pas toute seule”. Et à ce moment-là, le documentaliste, Éric Chartrez passait, il dit : “C’est quoi ? C’est quoi, un projet ? Moi je veux bien. J’aime bien la vidéo. Donc, je me lance avec toi si tu veux.” J’ai dit : “Bingo, on y va !”. Donc, c’est né comme ça ce projet.
Ophélie
Oui, en une après-midi c’était fait.
Claudie
C’était fait. Donc, en fait, j’en ai parlé aux élèves au cours d’après. Ils ont été de suite enthousiastes. Donc on a dit : “Ok, on y va”. Après, on a commencé à chercher toutes les personnes ressources dans l’établissement qui pourraient nous aider à mener ce projet aussi rapidement.
Le concours “Je filme ma formation”
Ophélie
Oui, c’est sûr, parce qu’il y avait peu de temps. Et du coup, en quoi consiste le concours “Je filme ma formation” ?
Claudie
Alors, Je filme ma formation, c’est un concours national, qui est sous le patronage du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse et du Sport, du Ministère du Travail et du Ministère de l’Enseignement Supérieur. C’est un concours annuel, qui est ouvert à tous les établissements qu’ils soient publics ou privés, de formation initiale ou en alternance et de tout niveau. C’est-à-dire, du CAP au master. Les élèves doivent réaliser une vidéo de trois minutes pour faire découvrir leur formation aux autres jeunes. Et en fait, il y a un jury derrière, composé de personnes du monde de l’éducation, des médias, de l’entreprise et de la production audiovisuelle qui désignent les lauréats en fonction des catégories.
Ophélie
D’accord, très bien. Effectivement, ça fait un sacré projet, pour toi, pour les élèves, en peu de temps du coup.
Claudie
Oui, tout à fait !
Rires.
La réalisation du projet
Ophélie
Et du coup, quelles ont été les différentes étapes de réalisation ?
Claudie
Choisir le style de vidéo
Au départ, nous avons visualisé, enfin visionné plus exactement, plusieurs vidéos des concours précédents avec les élèves pour voir un peu quel style on allait donner à notre vidéo. Et en fait, les élèves ont accroché sur une vidéo qui était faite en chanson. C’était musical. Et ils m’ont dit : “Nous, on va faire un rap”. J’ai dit : “Oui, on va faire un rap. D’accord, mais ce rap, concrètement, est-ce que j’ai des rappeurs dans la salle qui sont capables de chanter ?” Et là, j’en ai trois : Jordan, Christ et Lucas, qui m’ont dit : “Oui, oui. Nous on est capable.” J’ai dit : “On fait un essai.” Donc on a mis une musique de rap, on a fait deux, trois phrases pour débuter le projet. Et puis, ils m’ont fait voir qu’ils savaient rapper. C’est parti comme ça. On a dit : “Ok, on fait le rap”.
Écriture des paroles
On a écrit le texte avec les élèves et le professeur de français pendant les heures de co-intervention français / matières professionnelles. Et puis le scénario est venu petit à petit. C’est-à-dire qu’on a essayé de mettre un scénario sur chacune des paroles qu’on avait fait. Et ça, ça a été avec des brainstorming en classe, où les idées fusaient. On gardait celles qui étaient faisables et celles qui étaient non faisables, on les laissait.
Le tournage
Et après, le tournage a été fait sur les trois semaines de janvier. Alors, le tournage des vidéos très professionnelles, c’était les parties où on a vraiment cadré le projet. Elles ont été faites en salle. Et les autres, on a laissé faire les élèves sur leur temps libre, dans la cour de récréation, au foyer, etc. Et, on a Kévin, notre super surveillant qui avec son matériel a su être assez discret, les filmer sur des moments où on les voit rire, on les voit jouer et ça donne une vraie ambiance.
Ophélie
Et à faire sortir aussi l’ambiance de groupe et puis du projet, finalement.
Claudie
Oui, voilà. Tout à fait. Ce qui était sympa à voir en fin de projet, c’est le sourire des élèves, quand on voit les vidéos.
Les événements à venir
Ophélie
Et du coup, vous êtes finalistes du concours, ce qui n’est pas rien. Toutes mes félicitations ! Quelle est la suite pour Team Capol Jurançon ?
Claudie
Alors, la suite. Déjà, on adorait avoir un prix, être récompensés et faire partie des lauréats le 31 mars. Et là, on est en train de voir comment on peut financer le voyage à Paris parce qu’on voudrait emmener les élèves sur Paris, sur une ou deux journées. Parce que quitte à être là-bas, autant leur faire visiter Paris.
Ophélie
Ça serait génial. Je croise les doigts pour vous. Et puis je crois que vous allez avoir aussi des médias qui vont venir.
Claudie
Oui. Alors normalement, il y a une interview avec le Sud Ouest, la semaine prochaine. Donc voilà, une nouvelle expérience pour les élèves. En fait, ce projet, il nous a amené plein d’expériences derrière. L’expérience podcast, l’expérience de l’interview. On a trouvé là des élèves créateurs qui peuvent réaliser des choses qu’ils n’avaient même pas l’idée qu’ils étaient capables de réaliser. Vraiment, c’est extraordinaire.
Les apports du projet
Ophélie
C’est génial ! Ben du coup, c’est la question que j’allais te poser. Justement, en quoi ce projet a été bénéfique pour les élèves ?
Claudie
Alors, bénéfique déjà pour l’ambiance de la classe. Je retrouve après ce projet, une ambiance très soudée et une entraide qu’il n’y avait pas eu le premier trimestre. Là, à chaque difficulté, même scolaire, lorsqu’ils sont en difficulté pour écrire, etc., on voit qu’ils vont les uns vers les autres. Ils s’aident et ne sont plus du côté moqueur. Ils sont vraiment positifs et solidaires.
Après, la deuxième chose, c’est que vraiment là, on sent qu’ils ont compris ce qu’était leur formation, vers où ils allaient. Ils sont capables de dire qu’en tant qu’opérateur logistique, il y a plusieurs postes de l’accueil du transporteur, la réception des marchandises, etc. Ils sont capables de voir toutes les étapes qu’on peut avoir dans le métier d’opérateur logistique.
Ophélie
Ça leur a permis de découvrir leur formation.
Claudie
Leur formation en totalité et puis aussi, le travail d’équipe. C’est le plus important, puisqu’ils vont être amenés à travailler en équipe dans le monde du travail. C’est des élèves qui dans deux ans risquent d’être dans le monde du travail.
Ophélie
Oui, c’est sûr. Eh ben écoute Claudie, moi j’ai hâte de rencontrer tes élèves ! On se retrouve après tes cours pour faire une petite conclusion ensemble. Mais avant, on va aller retrouver la fameuse Team Capol Jurançon et puis voir ce qu’ils ont à nous dire sur le projet.
Claudie
Ok. Ben à toute à l’heure.
Sonnerie.
Échange avec la Team Capol Jurançon
Présentation
Ophélie
Bonjour, merci beaucoup d’avoir accepté de participer à ce podcast. Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ?
Jordan
Moi, c’est Jordan. Je suis en première opérateur logistique à Jurançon.
Vasco
Bonjour, moi c’est Vasco. Ben pareil, je suis en première année opérateur logistique au lycée André Campa.
Wanice
Bonjour, je m’appelle Wanice. J’ai 15 ans, je suis en première année opérateur logistique.
Dimitri
Bonjour, moi c’est Dimitri. Je suis en première année de CAP opérateur logistique.
Ayem
Bonjour, moi c’est Ayem. J’ai 16 ans et je suis en première année opérateur logistique à Jurançon.
Admir
Bonjour, je m’appelle Admir et je suis en première année en CAP opérateur logistique à Jurançon, André Campa.
Brice
Bonjour, je m’appelle Brice, je suis en première année logistique à André Campa.
Sofiane
Moi, je m’appelle Sofiane.
Simon
Bonjour, je m’appelle Simon, je suis en première année de CAP opérateur logistique.
Naissance de la Team Capol Jurançon
Ophélie
Du coup Jordan, est-ce que tu peux nous expliquer le titre de votre clip, “Team Capol Jurançon” ?
Jordan
Euh… la Team Capol Jurançon ça veut dire “team” c’est une équipe, “Capol” c’est CAP Opérateur Logistique et Jurançon, c’est là où se situe notre établissement.
Ophélie
D’accord. Et qui a eu l’idée de ce titre ?
Jordan
Tous ensemble.
Ophélie
Tous ensemble, tu veux dire avec toute la classe ou les enseignants ?
Jordan
Toute la classe et la prof.
Le CAP Opérateur Logistique
Ophélie
D’accord, très bien. Vous pouvez m’expliquer en quoi consiste un CAP Opérateur logistique ?
Wanice
Alors, le CAP Opérateur Logistique, c’est un diplôme. La logistique, c’est accueillir les transporteurs. Après, réceptionner la marchandise. Après, mettre en réserve, en stock la marchandise. Préparer les commandes. Faire la manutention avec les chariots élévateurs et expédier.
Ophélie
Et toi, qu’est-ce que tu préfères dans ta formation ?
Wanice
Ben, conduire les chariots.
Qui fait quoi ?
Ophélie
C’est conduire les chariots ce que tu préfères ! Du coup, Jordan, tu peux nous expliquer quel a été ton rôle dans le projet et puis nous parler du rôle des autres élèves de la classe, en fait ?
Jordan
Oui, ben moi j’étais rappeur avec deux autres personnes : Lucas et Christ. Après, y a Vasco, Wanice, Ayem, Simon, Brice, Sofiane Admir et d’autres personnes qui ne sont pas là, qui étaient acteurs. Pendant l’enregistrement, on a modifié quelques paroles et puis c’est tout.
Ophélie
Les paroles justement. Le texte, qui a écrit ce texte ?
Jordan
C’est nous tous. Et nous, on a changé après, quand on a commencé à enregistrer.
Ophélie
D’accord. Au moment de l’enregistrement, il y avait des choses qui coincées et vous avez fait des petites modifications ?
Jordan
Oui, voilà.
Ophélie
Vous avez enregistré avec qui ces paroles ?
Jordan
Avec notre surveillant, Kévin.
Un projet rapide
Ophélie
Admir, est-ce que tu as aimé participer à ce projet ?
Admir
Oui, moi en fait j’ai bien aimé. Mais on a pas eu trop le temps de décider si on le faisait ou si on le faisait pas. On a tout de suite réagi.
Ophélie
Ça a été immédiat parce que finalement tout a été très vite dans ce projet.
Admir
Oui, oui, oui. Ça nous a pris trois semaines pour le faire et en fait le film, c’était un clip de deux, trois minutes.
Ophélie
Oui, un film de deux minutes et quand même, trois semaines ça a été extrêmement court. Vous avez été très réactifs. En trois semaines, si je résume, vous avez choisi que vous alliez faire un clip de rap, vous avez écrit le texte et vous avez, du coup après, tourné le clip et enregistré les paroles ?
Admir
Oui, voilà.
Pourquoi un clip de rap ?
Ophélie
Ok, ça marche. Qui a décidé que ce serait un clip de rap ?
Admir
En fait, on regardait des vidéos, sur les films comme ça, Je filme ma formation. En fait, on voit la vidéo d’un lycée qui chante anglais et qui présente leur formation. Et, Jordan a dit : “On va essayer ça”. Du coup, ben on a fait ça. Ça nous a sorti un bon clip, avec chanson et tout ça.
Les apports du projet
Ophélie
Donc, vous avez tous suivi Jordan sur l’idée du projet. Je vois Jordan qui hoche la tête. Rires. Il est d’accord. Wanice, qu’est-ce que tu penses que ce projet vous a apporté ? Qu’est-ce que tu en retiens ?
Wanice
Moi, j’ai bien aimé ce projet, tourner le clip. Après je trouvais qu’il y avait une bonne ambiance et de la rigolade.
Ophélie
Y avait de la rigolade, vous avez bien rigolé. Est-ce que tu penses que ça vous a aidé à être plus soudés entre vous ?
Wanice
Oui, bien sûr.
Ophélie
J’ai l’impression que l’esprit d’équipe, dans la formation que vous êtes en train de faire c’est quelque chose d’important, non ? C’est un travail d’équipe, opérateur logistique ?
Wanice
Oui, bien sûr.
Ophélie
Eh ben super. Avant que je redonne la parole à votre professeure, Jordan, est-ce que tu peux me dire toi, pourquoi tu as choisi cette formation CAP Opérateur Logistique ?
Intégrer le CAP Opérateur Logistique
Jordan
Euh… moi je l’avais pas réellement choisi mais après j’ai voulu voir ce que c’était cette formation. Au fur et à mesure, j’ai vu que ça me plaisait et du coup j’ai continué.
Ophélie
Qu’est-ce qui te plaît dans cette formation ?
Jordan
À peu près tout, surtout quand on conduit le chariot. Et la bonne ambiance de la classe. Les professeurs et c’est tout.
Ophélie
Super ! Merci à tous d’avoir accepté parce que je sais que c’était stressant, que c’est pas quelque chose que vous avez l’habitude de faire. Moi, je suis très contente d’avoir été avec vous aujourd’hui, de vous avoir rencontré.
Les élèves
Merci !
Conclusion avec Claudie Berthelot
Conseils et retour d’expérience
Ophélie
Du coup Claudie, on se retrouve. J’ai pu rencontrer tes élèves. Ils sont vraiment chouettes et puis très très motivés par le projet. Effectivement, on sent qu’ils sont vraiment tous soudés. Ça fait plaisir à voir. Quels conseils tu donnerais à un collègue qui souhaite se lancer dans un projet vidéo avec ses élèves mais qui sait pas vraiment comment s’y prendre ?
Claudie
Difficile de donner un conseil ! Rires. Parce que quand j’ai commencé le projet, je me suis juste dit : “Mais pourquoi j’ai dit oui !” Rires. C’était un peu ça. “Comment je vais faire maintenant ?” Et puis en fait, le plus important c’est de se rendre compte qu’on est pas seuls, que c’est un travail d’équipe, qu’il faut trouver dans le lycée les compétences nécessaires pour aller au bout de ce travail. Au départ, bien voir les compétences dont on a besoin. Et là, c’était des compétences de vidéo, de montage, enregistrer les voix.
Nous on avait de suite notre AED qui était passionné de ça. On a des pépites dans les lycées, en fait ! Des pépites d’or, on en a de partout, il suffit d’aller les chercher. Et une fois qu’on a trouvé ça, chacun prend sa place. Chacun sait exactement ce qu’il a à faire. Et en fait, entre guillemets, en tant que chef de projet, nous on a juste à cadencer ce projet. À faire en sorte que tout le monde conserve l’enthousiasme du départ jusqu’à la fin. Après ça se déroule tranquillement.
Ophélie
Oui, une fois que chacun a trouvé sa place.
Claudie
Il faut juste teamer. Parce que là on était sur trois semaines. Il fallait vraiment teamer, que je sois capable de dire “Ben là faut qu’on finisse là, maintenant cette partie là”.
Question rituelle des podcasts Profpower
Ophélie
Avant de se quitter, j’ai une petite question. C’est la petite question rituelle des podcasts Profpower. Qu’est-ce qui est le plus important pour toi dans ton métier, Claudie ?
Claudie
Alors, le plus important pour moi dans mon métier, c’est la relation que j’ai avec les élèves. Surtout en lycée professionnel où on voit des élèves arriver, un peu malmenés par le système scolaire, en difficulté, écartés. Et quand on les voit petit à petit reprendre confiance, s’ouvrir, ça fait du bien. On sait pourquoi on fait ce métier et après, c’est que du bonheur.
Ophélie
Oui. On va se laisser sur cette jolie phrase pleine de positivisme. Encore merci Claudie et merci à la Team CAPOL Jurançon. Un grand merci également au proviseur Pierre Cazenabe d’avoir accepté de nous accueillir aujourd’hui au sein de son établissement.
🏆 Résultats du concours
Nous vous invitons à cliquer juste ici pour assister à la cérémonie officielle de remise des prix au Grand Rex Paris et découvrir qui sont les lauréats pour cette sixième édition du concours “Je filme ma formation” ! 😉
Si ce podcast vous a plu et que vous souhaitez en savoir davantage autour de cette thématique, je vous invite à lire notre article sur l’orientation professionnelle, disponible sur Profpower ! 🙂
Les podcasts Profpower sont destinés à tous ceux qui s’intéressent à la pédagogie ! Ils donnent la parole à des professeurs et vous propose une bonne dose d’inspiration ! De plus en plus d’enseignants sont présents sur la toile : blogs personnels, Instagram, Twitter, Youtube, ou encore Tik Tok. Sur le net, ils échangent des pratiques pédagogiques, des astuces, mais aussi des activités. C’est pourquoi nous avons décidé de donner la parole à certains d’entre eux. La blogueuse et instagrameuse Flaubert and co’ a accepté de participer à notre émission.
Ce podcast est animé par Ophélie Gibert. Elle est professeure de français et rédactrice au Livrescolaire.fr. Une maison d’édition qui publie des manuels innovants et collaboratifs pour le collège et le lycée.
🧑🏼🏫 | Nous avons rencontré Deborah Lepoder, plus connu sur les réseaux sociaux sous le pseudo Flaubert and co. Elle est enseignante de français, au collège Saint Pierre, dans l’académie de Nantes. Bonne écoute !
Nous sommes en compagnie de Déborah, plus connue sur les réseaux sociaux sous le pseudo de Flaubert and co, enseignante de français, dans l’académie de Nantes, elle a accepté de partager avec nous son expérience. Bonne écoute !
Ophélie
Bienvenue Déborah ! Tout d’abord, merci beaucoup d’avoir accepté de participer à ce podcast. On va peut-être commencer par quelques mots de présentation. Si tu veux bien te présenter ?
Déborah
Alors, je m’appelle Déborah. Je suis prof de français depuis maintenant cinq ans et c’est un métier qui me prend pas mal de temps parce que c’est aussi une passion. Ça prend beaucoup de place dans ma vie. Mais il n’y a pas que ça, je fais aussi beaucoup d’autres choses. Je voyage, j’adore découvrir et apprendre. Et depuis maintenant un an et demi, je partage ma vie de prof quotidiennement sur Instagram et sur les réseaux et aussi à travers un blog.
Ophélie
Ben justement, j’allais y venir. T’es prof mais t’es aussi blogueuse depuis 2020, si je dis pas de bêtises. Du coup tu as créé un blog qui s’appelle Flaubert and co, qui est sur WordPress et comment t’es venu l’idée de te lancer dans cette aventure et à qui est destiné ton blog ?
Déborah
À la base j’avais juste créé un compte, on va dire lecture, et je m’intéressais à ce que les gens partageaient, leurs lectures jeunesse notamment. Et puis, je me suis mise à créer de plus en plus de choses pour les cours : des activités, des jeux de manipulations. J’ai commencé à en parler un peu, j’ai vu que ça prenait. Du coup, je me suis dit pourquoi pas continuer avec un blog et poursuivre l’aventure de manière plus approfondie. Et puis voilà, petit à petit j’ai commencé à partager.
Ophélie
Et au début du coup, quand tu dis que tu regardais un peu au niveau de la littérature jeunesse, c’était sur Insta’ ou ailleurs ?
Déborah
Oui, c’était sur Instagram. Il y a plein de super comptes, pas forcément des profs d’ailleurs. Des personnes qui vont partager ce qu’ils lisent au quotidien, qui vont donner leur avis et comme je dois lire de la littérature jeunesse du coup ça inspire et puis ça donne des idées de lectures.
Ophélie
Ouais, tout à fait. Est-ce que tu peux nous présenter rapidement Flaubert and co’, ce que tu mets dessus, comment ça s’organise tout ça ?
Déborah
Alors, l’idée c’est de partager ce que je fais au quotidien en classe via par exemple des stories sur Instagram et des posts. Et, je partage aussi des activités à faire en classe, des choses au niveau de l’écriture, de la lecture, mais ça peut aussi être euh… beaucoup d’ailleurs, des jeux de grammaire pour travailler la langue, ce qui n’est pas hyper facile quand on travaille au collège.
Ophélie
Non. Et du coup, après, tu mets les activités sur le blog c’est ça et on peut récupérer les fichiers ?
Déborah
Exactement. Je partage les ateliers, j’explique comment ça fonctionne, parfois avec des photos, des petites vidéos depuis assez récemment. Puis je mets les fichiers en téléchargement et les gens peuvent les récupérer. Ils essayent s’ils veulent.
Ophélie
C’est des vidéos que tu fais sur Youtube ou sur une autre plateforme. Tu t’y prends comment ?
Déborah
Alors, non. C’est uniquement des vidéos que j’ai filmé en classe. Souvent c’est d’ailleurs des élèves qui expliquent. Ils se prennent au jeu, ils aiment bien expliquer ce qu’ils font, comment ils font, comment ils réfléchissent et je vais juste les partager sur l’article qui est concerné pour justement expliquer comment ça fonctionne dans les faits.
Ophélie
Donc tu mets des moments de cours en fait.
Déborah
Exactement !
Ophélie
C’est super intéressant. Du coup j’imagine que tu as les autorisations. Comment tu mets ça en place, tu as les autorisations avant des parents, c’est ça, pour mettre les vidéos ?
Déborah
C’est ça. En fait, c’est trois, quatre élèves qui vont tourner en général et c’est des élèves qui aiment bien parler devant la caméra, qui font du théâtre. Des élèves qui aiment bien s’exprimer. J’ai juste envoyé un petit mail aux parents pour savoir si on pouvait juste voir leurs mains et entendre leurs voix et puis c’était ok.
Ophélie
Et combien de temps à peu près ça te prend de poster tout ce que tu mets sur ton blog et comment tu t’organises avec ça ?
Déborah
Alors au niveau du temps consacré on va dire que c’est assez aléatoire. Ça va dépendre de ce que j’ai à faire aussi en dehors du blog. Le professionnel passe quand même avant tout : les conseils de classe, les copies, les brevets blancs. Ça c’est pas négligeable et c’est ma priorité.
Après, au niveau de l’organisation, j’ai un super agenda qui me sert à ne plus avoir cette charge mentale quotidienne entre le boulot, ce que je dois faire pour le blog, ce que j’ai envie de poster, ce que je dois lire, toutes ces choses là. Donc, je travaille beaucoup avec cet agenda. Je note toutes mes idées et j’y note aussi par séquence les choses qui peuvent être intéressantes à partager.
Par exemple, là on travaille sur la vague avec les troisièmes. Je me suis fait une petite liste. Bon il va falloir que je parle peut-être du procès qu’on est en train de faire parce que je pense que ça peut intéresser les gens. Il faut que je partage comment on a accompagné la lecture cursive, comment on a préparé la lecture du roman et le visionnage du film, toutes ces choses-là. Donc, au niveau de l’organisation, ça se passe comme ça. Dans l’idéal, j’essaie de publier quelque chose tous les deux jours, mais c’est compliqué.
Ophélie
C’est pas toujours évident.
Déborah
Et pour le temps consacré, on va dire que ça me prend une petite demi-heure quotidienne pour tout ce qui est mails, les messages et quand même partager un petit peu ce que je fais dans les storys. À peu près deux heures de rédaction d’articles par semaine et il y a toujours de la relecture, chercher des idées, essayer de faire les photos, rassembler aussi, commander des livres, toutes ces choses là.
Ophélie
Et du coup, ton agenda, c’est toi qui te l’ai créé ou c’est quelque chose que tu as trouvé qui était organisé comme ça ? Je veux en savoir plus sur cet agenda, dis-moi tout !
Déborah
Alors là, c’est une vaste affaire. J’ai mon agenda du coup, de prof, que j’ai créé moi-même parce que j’arrivais pas à trouver ce que je voulais dans le commerce. D’ailleurs je l’ai partagé sur mon blog au mois de mai, je crois, l’année dernière – juste ici 😉-. C’est vraiment quelque chose que j’ai conçu, on va dire pour moi, avec mes besoins. J’ai ajouté plein de pages, de quoi faire des to do lists, prendre des notes. Finalement, je l’ai partagé et ça a assez bien fonctionné. Les gens s’y sont intéressés et du coup j’ai créé plein de pages pour vraiment pouvoir créer un agenda personnalisable et personnalisé.
À côté, j’ai mon autre agenda perso, un agenda quotidien dans lequel j’écris absolument tout ce que je dois faire et tout ce qui me passe par la tête parce que sinon j’oublie ! Y a trop de choses dans ma tête.
Ophélie
Je comprends ! Du coup ça fait un peu comme une espèce de bullet journal, en fait ?
Déborah
C’est un peu ça. Y en a dans tous les sens ! C’est barré, c’est “fluoté”, mais au moins ça me permet de tout avoir sous la main.
Ophélie
Je comprends. Est-ce que tu voudrais bien donner quelques exemples de choses que tu publies sur ton blog, Déborah ?
Déborah
J’ai publié pas mal d’activités autour de la lecture et de l’écriture, surtout des projets finaux et des idées pour exploiter des lectures cursives en classe. Ça va être, par exemple, là récemment j’ai publié un dossier d’enquête autour d’Arsène Lupin. Comment travailler Arsène Lupin avec un dossier d’enquête pour faire en sorte que le fameux contrôle de lecture, soit finalement beaucoup plus ludique. Qu’on puisse vérifier la lecture d’une œuvre mais en passant par des choses un peu sympas et créatives.
J’ai aussi créé pas mal d’outils pour passer le cap de l’écriture, pour les élèves c’est pas toujours très facile. Des petites cartes avec des portraits, des mémos avec du vocabulaire et je travaille aussi beaucoup sur la pratique de la grammaire parce que je sais qu’en général c’est un truc que les élèves n’aiment pas vraiment. Grâce à des activités et des ateliers de manipulation on peut vérifier qu’ils comprennent, jouer avec eux, même contre eux et ça les challenge. Ils voient comment ça fonctionne et ça me permet de les évaluer tout en douceur. Les ateliers de grammaire comme par exemple le Qui est-ce, le Memory, le Jungle Speed, ça permet aussi pour eux de travailler en groupe et de stabiliser les connaissances, de voir si tout est ok pour eux.
Ophélie
Oui, parce que j’ai vu justement que tu avais refait une version d’un Qui est-ce. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu comment ça fonctionne ?
Déborah
Le Qui est-ce, il existe plusieurs versions. J’en ai créé une autour des classes grammaticales, une autre autour des types et des formes de phrases. Le principe est le même que pour le jeu de base. Je veille toujours à conserver à peu près la même règle du jeu. L’idée c’est qu’à la place des petits personnages il y ait un mot. Les élèves doivent faire deviner quel mot ils ont, via des questions, uniquement sur le fonctionnement d’une classe grammaticale. Par exemple : est-ce qu’on peut le placer devant un nom ? est-ce qu’il remplace un nom ? Des petites choses comme ça.
Ophélie
D’accord, qui vont donner un petit indice sur le mot qui est caché par le camarade.
Déborah
C’est ça. Petit à petit, ils affinent. Est-ce que c’est un nom masculin, un nom féminin ?
Ophélie
C’est super bien pensé je trouve. Et puis à chaque fois tes documents sont vraiment bien mis en page. Notamment, ton dossier sur Arsène Lupin. Il est vraiment très vivant. Enfin, je pense que tu passes beaucoup de temps sur la création et la mise en page de tes contenus.
Déborah
En fait, je sais pas trop. Je me rends pas compte, je crois. Pas forcément. On va dire que maintenant j’ai des bons réflexes sur Canva, parce que j’utilise Canva. J’ai de bons réflexes et je sais où aller chercher. Je sais ce que j’aime, ce que j’aime pas, comment aller vite grâce à des petits raccourcis. Donc, au final ça va. Mais je crois que ça me plaît tellement de créer que quand je suis dessus je me rends pas forcément compte du temps que j’y passe.
Ophélie
Oui, parce que c’est une passion.
Déborah
C’est ça.
Ophélie
Et du coup, sur Instagram, t’as beaucoup d’échanges avec des collègues ?
Déborah
Avec des collègues, oui. D’ailleurs c’est assez marrant parce qu’on va retrouver parfois des collègues qui sont dans le collège à 20 kilomètres d’ici ou dans la ville où j’ai grandi, donc c’est assez marrant. C’est vrai qu’au quotidien j’échange avec pas mal de personnes quand même, quelques dizaines. C’est toujours très intéressant. Il y a les gens qui sont là pour poser des questions, du coup c’est toujours intéressant de leur apporter des pistes. Et il y a aussi ceux qui vont venir apporter ce qu’ils font eux en classe et là c’est une mine d’or.
Ophélie
Et, t’es suivie par des parents et des élèves ?
Déborah
Alors, j’essaie de cacher aux élèves ma présence sur Instagram pour éviter l’effet de meute. L’année dernière, c’est vrai que mes troisièmes sont tombés sur ce compte Instagram et en fait, ils ont trouvé ça top, de voir que je partageais ce qu’on faisait en classe, que parfois il y avait leurs travaux qui étaient mis là en photo. Donc, certains ont commencé à me suivre et puis je leur ai dis : “Écoutez, si vous voulez qu’on reste en contact il y a d’autres moyens.” Donc, on est passé par d’autres moyens. Mais quelques-uns sont quand même restés et quelques parents d’élèves aussi. Je trouve ça assez marrant.
Ophélie
Je trouve ça sympa, effectivement. Du coup, tu disais que tu échangeais beaucoup, que tu avais à peu près une dizaine d’échanges par jour sur Instagram, si je dis pas de bêtises. Il y a des rencontres et des échanges qui sont, j’imagine, très positifs mais il doit y en avoir d’autres qui sont peut-être plus négatifs, ou pas. Je ne sais pas. À toi de me dire.
Déborah
Alors oui, forcément. Je pense que le positif gagnera quand même toujours sur le côté négatif. Mais il y a quand même quelques petites choses qui font qu’au quotidien, si on prend pas de recul, on peut se dire que ça ne vaut pas le coup, finalement. Ça va être toutes ces personnes qui vont juste envoyer un message comme si elles étaient au Drive d’un magasin, en disant : “Moi j’aurais besoin de telle ou telle chose, ou est-ce que tu peux modifier pour que ce soit comme moi j’aimerai que ce soit.” Et puis, ben non en fait, parce que je partage comme je fais et comme j’aime que ce soit fait. Et puis après, aux gens de prendre ou de ne pas prendre, d’adapter, de refaire comme ils veulent.
Y a aussi toutes ces personnes qui vont juste regarder ce qu’il se passe et dire quelque chose de pas forcément utile. J’ai le souvenir d’avoir fait une interview pour le café pédagogique et forcément ça avait ramené d’autres profs qui sont pas forcément sur Instagram et sur les réseaux. Et j’avais eu des commentaires comme “c’est trop nul” ou alors “c’est une blague”.
Ophélie
Ah ouais ! C’est dur quand même…
Déborah
C’est dur mais en même temps je me dis que c’est juste qu’ils doivent pas pratiquer de la même manière. C’est leur manière à eux de me montrer que ça les interpelle ou les interroge. Mais du coup, je vois pas forcément comment rebondir sur un commentaire qui va juste te dire “trop nul”.
Ophélie
Ouais, c’est pas constructif. C’est comme si sur une copie d’élève, tu mettais “trop nul”. C’est pas terrible. Est-ce que des fois tu as des gens qui vont reprendre ton travail justement, mais sans citer la source. Ça t’arrive ou pas ?
Déborah
Ça, ça arrive. Et je dirai que c’est même un petit combat qu’on a avec les autres profs d’Instagram. Certaines personnes vont juste reprendre ce qui a été fait, remodifier deux ou trois petites choses, mais dans le fond et la forme, on voit que c’est ce que nous on a créé. Ils ont juste apposé leur nom dessus ou retiré le nôtre. Et ça, c’est pas forcément très très cool parce qu’on y passe des heures sur nos documents. On y passe des heures à penser. Donc juste s’approprier quelque chose, sans citer au moins, c’est notre petit combat, on va dire. On essaie d’avertir sur ce petit point.
Ophélie
C’est sûr que c’est important de toujours citer d’où viennent ses sources. C’est ce qu’on apprend à nos élèves.
Déborah
C’est ce qu’on leur apprend et puis je trouve que c’est aussi une question de respect aussi.
Ophélie
Ben oui, c’est clair ! Je voulais te demander aussi, t’es présente sur Instagram, sur Facebook. T’es pas mal active sur les réseaux sociaux. Comment tu utilises chacun des réseaux sociaux ? Parce que Facebook, Instagram, c’est pas la même chose, par exemple. Comment tu te sers de l’un et de l’autre outil ?
Déborah
Alors, Instagram je trouve ça très spontané et je vais vraiment l’utiliser pour communiquer. À la minute où l’on poste quelque chose, les gens vont réagir ou peuvent réagir à ce que les gens partagent aussi. Facebook, en général, c’est des personnes qui sont plus ancrées dans le métier et qui n’utilisent pas Instagram. Du moins, pas forcément. C’est vrai que c’est une autre approche, c’est d’autres questions et d’autres échanges avec les gens. On va dire que Instagram c’est plus être spontané et Facebook c’est plus de l’échange, des explications.
Ophélie
En quoi tu pourrais dire que l’utilisation des réseaux sociaux, de ton blog, ça a influencé un peu ta manière d’enseigner ?
Déborah
Ma manière d’enseigner, peut-être pas influencée ou peut-être pas dans le sens où ça m’a poussé à mettre en place de nouvelles choses, à tester et à expérimenter. Après ça plus influencé ma manière de penser le métier parce que forcément on est beaucoup dans l’échange. On va découvrir d’autres façons de travailler. On va pouvoir en discuter avec plein de personnes. C’est super intéressant et c’est super enrichissant. On va dire que ça a plus influencé ma manière de voir le métier, plutôt que ma manière d’enseigner parce que je travaillais déjà comme ça avant Instagram.
Ophélie
Ça t’a permis une ouverture du coup. Du fait de découvrir d’autres collègues. C’était plus ça.
Déborah
Exactement.
Ophélie
Et du coup, quels conseils tu donnerais à un enseignant qui aimerait bien se lancer dans l’aventure du blog, d’Insta’, mais qui sait pas vraiment comment s’y prendre ?
Déborah
Alors pour Instagram, je pense qu’il faut vraiment être spontané et se lancer avec ce qu’on a, sans essayer de chercher à être quelqu’un d’autre ou à imiter quelqu’un d’autre. Partager ce qu’on fait vraiment en classe et même si c’est pas encore parfait, même si ça ressemble pas à ce que d’autres personnes font, c’est pas très grave, au contraire. C’est assez enrichissant et ça permettra d’évoluer.
Pour le blog, pas vraiment de conseils mais plutôt y accorder du temps, prendre le temps. Accepter de passer parfois quelques heures sur WordPress pour essayer de savoir comment ça fonctionne. Accepter aussi les petits bugs techniques. Un petit peu de patience pour le blog.
Ophélie
Oui, parce que WordPress c’est pas forcément intuitif quand on a pas l’habitude du numérique.
Déborah
C’est clair. Du coup WordPress pour les nuls et le groupe Facebook qui a été d’une grande aide au début.
Ophélie
D’accord, y a un groupe Facebook ?
Déborah
WordPress entraide, j’ai plus le nom exact – on l’a retrouvé et il s’agit de Entraide WordPress France 😉 -. Mais c’est un super groupe où les gens sont assez réactifs et sur lequel on peut poser des questions et où on a des réponses.
Ophélie
C’est bon à savoir ! Et ben écoute, je crois qu’on a fait le tour. Merci beaucoup Déborah. Avant de se quitter, je voulais finir avec la petite question un peu rituelle des podcasts Profpower. Qu’est-ce qui est le plus important pour toi dans ton métier ?
Déborah
Ah ! Grande question ! Je dirai que c’est la relation avec les élèves. Les voir heureux de venir en classe, les voir heureux d’apprendre, de découvrir, de comprendre et les voir heureux d’eux aussi m’apprendre des choses au quotidien. Je pense que c’est ça.
Ophélie
Ouais, l’échange et le partage en fait.
Déborah
C’est ça, exactement.
Ophélie
Finalement, ce qui ressort aussi sur ton blog et sur ton Insta’, tout est un peu lié.
Alors, si vous avez envie de découvrir ou redécouvrir le travail de Flaubert and co, n’hésitez pas à vous rendre sur son blog et/ou sur son compte Instagram !
Si ce podcast vous a plu et que vous souhaitez en savoir davantage autour de cette thématique, je vous invite à écouter nos autres podcasts à ce sujet sur Profpower ! 🙂
Les podcasts Profpower sont destinés à tous ceux qui s’intéressent à la pédagogie ! Ils donnent la parole à des professeurs et vous propose une bonne dose d’inspiration ! De plus en plus d’enseignants sont présents sur la toile : blogs personnels, Instagram, Twitter, Youtube, ou encore Tik Tok. Sur le net, ils échangent des pratiques pédagogiques, des astuces, mais aussi des activités. C’est pourquoi nous avons décidé de donner la parole à certains d’entre eux. Le blogueur Maths À Moi a accepté de participer à notre émission.
Ce podcast est animé par Ophélie Gibert. Elle est professeure de français et rédactrice au Livrescolaire.fr. Une maison d’édition qui publie des manuels innovants et collaboratifs pour le collège et le lycée.
🧑🏼🏫 | Nous avons rencontré Liem Do, plus connu sur les réseaux sociaux sous le pseudo Maths À Moi. Il est enseignant de mathématiques, au collège Jean Rostand, dans l’académie de Bordeaux. Bonne écoute !
Alors, si vous avez envie de découvrir ou redécouvrir le travail de Maths À Moi, n’hésitez pas à vous rendre sur son blog !
Si ce podcast vous a plu et que vous souhaitez en savoir davantage autour de cette thématique, je vous invite à écouter nos autres podcasts à ce sujet sur Profpower ! 🙂
Chaque année, environ 95 000 jeunes (source DEPP) sortent du système scolaire sans qualification. Le gouvernement a ainsi entamé en 2020 une campagne de lutte contre le décrochage scolaire avec le programme #1jeune1solution. Afin que chacun puisse mener un projet d’orientation qui corresponde à son parcours et ses besoins.
En tant qu’enseignant, nous avons pour mission de préparer progressivement les élèves au monde professionnel, notamment dans le cadre du Parcours Avenir : des visites en entreprise, des rencontres au CFA le plus proche ou encore la semaine de stage en troisième.
Certains jeunes s’engagent d’ailleurs dans une voie professionnelle au cours du cycle 4, avec l’intégration d’une MFR ou d’une classe de troisième Prépa-Métiers. Cependant, en tant qu’enseignant, il n’est pas toujours facile d’accompagner nos élèves dans la construction d’un projet d’orientation professionnelle. La plupart du temps, nous ne sommes pas – ou très peu -, formés sur le sujet. Alors, comment aborder la question de l’orientation professionnelle de manière attractive et concrète ?
Voici quelques idées d’activités à mettre en place, ainsi que des projets réalisés par des collègues et des ressources accessibles en ligne pour vous aider dans cette démarche !
Des idées d’activités pour préparer l’orientation
Pour aborder la question de l’orientation du cycle 4 jusqu’à la Terminale, on peut mettre en place des exercices ludiques afin de préparer son projet professionnel.
🗣 | Des intervenants extérieurs
Pour rendre le milieu professionnel plus concret, rien de tel que d’inviter des intervenants extérieurs, des professionnels qui vont pouvoir parler de leur parcours et partager avec les élèves leur expérience de terrain. On peut également proposer à d’anciens élèves, actuellement étudiants ou en début de vie active, de venir échanger avec la classe.
❤️ | Apprendre à se connaître
Il est souvent difficile pour un jeune de se projeter sur le long terme et de connaître le métier ou du moins le domaine dans lequel il aimerait évoluer. C’est pourquoi, nous vous invitons à découvrir Impalab’, une plateforme qui propose des ressources sur l’orientation scolaire à utiliser en classe ou à la maison. Vous trouverez un article intitulé “Connaissance de soi : 5 ateliers à faire en classe ! (Collège & Lycée)” avec des ressources téléchargeables gratuitement pour accompagner vos élèves à : identifier leurs compétences, analyser leurs passions, découvrir leurs qualités et travailler sur l’estime de soi, découvrir leurs valeurs à l’aide de dilemmes, mais aussi construire un projet à partir de leur quotidien.
Un quiz “Quels métiers pour moi ?” est également disponible sur Onisep. Ce test peut permettre aux élèves d’explorer différentes pistes.
✏️ | Rédiger des annonces de recrutement
Commençons par un exercice classique et bien connu de tous : proposer aux élèves de rédiger un CV et une lettre de motivation, pour préparer ses demandes pour le stage de 3e. Et si on rendait cet entraînement un peu plus créatif ? On peut en effet imaginer des petites mises en situation pour inviter les élèves à écrire un CV, une lettre de motivation, ou les deux !
💡 Par exemple, vous pouvez créer plusieurs annonces de recrutement, pour des profils de postes variés, dans des entreprises de la région. Vous affichez ensuite vos petites annonces au fond de la salle. Les élèves devront aller décrocher un papier – celui qui les attire le plus -, faire des recherches sur l’entreprise, le type de poste proposé et rédiger un CV et une lettre de motivation en adéquation avec l’annonce.
Voici un exemple de petite annonce 😉
Cette activité permet d’individualiser le travail d’écriture pour chaque élève, mais aussi de faire découvrir à la classe certaines professions auxquelles elle n’aurait pas nécessairement songé. Les élèves apprennent également les différentes étapes de recherches à entreprendre avant même de passer à la rédaction du CV et de la lettre de motivation.
💡 Pour réaliser des CV et lettres de motivation originaux, mettant en avant leur personnalité, vous pouvez proposer aux élèves de mettre en page leur travail avec Canva ou même, pour les plus créatifs, sur Genially.
🎭 |Des mises en situation avec des jeux d’improvisation
Le théâtre d’improvisation peut aider les élèves à se préparer à des entretiens d’embauche, mais aussi à apprendre à intervenir en réunion et comprendre quelle posture adopter au sein d’une entreprise, en somme, découvrir les codes du monde professionnel.
Les exercices d’improvisation permettent à l’élève :
de prendre conscience de son attitude, de sa posture, de ses gestes et de ses mimiques
de placer sa voix correctement et travailler ses intonations
d’apprendre à s’exprimer face à un supérieur hiérarchique, mais aussi au sein d’un groupe
de prendre confiance en soi
Les jeux de rôles peuvent être variés : un entretien d’embauche, la présentation d’un devis à un client, la mise en situation d’un conflit entre deux collègues ou bien, sur un chantier, entre deux corps de métier. Pour vous aider à mettre en place ce type d’activités, l’académie de Dijon vous propose une “Banque d’exercices de théâtre à destination des enseignants”.
💡 Pour travailler sur les différentes compétences évoquées, nous vous conseillons le documentaire de Stéphane de Freitas, À Voix haute.
🔎 | Mener une enquête de terrain
Au sein même d’un établissement scolaire un grand nombre de corps de métiers cohabitent : secrétaire, principal.e, AVS, AED, CPE, PsyEN, infirmier/infirmière scolaire, professeur.e, technicien, cuisinier/cuisinière, agent d’entretien… De quoi faire découvrir un large panel de professions à vos élèves !
Ainsi, vous pouvez leur proposer de mener une enquête de terrain en binôme :
Mener des recherches sur une profession au sein de l’établissement (études, compétences requises, tâches)
Préparer un questionnaire
Interviewer un.e professionnel.le
💡 Ce travail pourra mener à la réalisation d’un projet de classe mettant en valeur toutes les personnes qui s’investissent au quotidien dans votre structure. Voici quelques idées :
créer un podcast “les métiers dans mon bahut”
réaliser un épisode d’un JT avec un reportage de terrain sur les différentes professions au sein d’un établissement scolaire
préparer une affiche “portraits des personnels de mon collège/lycée”
rédiger un article de journal
💼 | Organiser un salon des métiers
Vous pouvez proposer à votre classe d’organiser un salon des métiers, à la manière d’un world café. Par groupe de trois ou quatre, les élèves vont faire des recherches sur une profession. À vous de décider si celle-ci est imposée, tirée au sort ou libre.
Ils devront ensuite préparer leur stand. Celui-ci viendra mettre en valeur leur métier et devra donner envie aux autres groupes de s’arrêter pour récolter des informations. Un élève aura le rôle d’hôte, il sera chargé de l’accueil sur le stand. Le reste de l’équipe ira visiter les stands des autres groupes afin de recueillir le maximum d’informations sur les autres professions présentées.
Pour vous aider dans la mise en place de ce projet, l’Onisep vous propose un “Kit Salons et forums de l’orientation” pour exploiter et organiser les visites.
À la fin du salon, il est possible d’élire le meilleur stand : le plus attractif, l’hôte le plus accueillant et les informations les plus pertinentes.
💡 Ce projet peut être organisé avec d’autres collègues et donner lieu à un salon des métiers avec plusieurs classes au sein du gymnase, par exemple.
Des projets de collègues inspirants
De nombreux collègues mettent en place des projets dans leur classe afin de travailler sur l’orientation avec leurs élèves, ainsi que sur les différentes compétences attendues dans le milieu professionnel.
🕵️ |Une scène de crime
Nathalie Bernard, professeure de mathématiques au collège Youri Gagarine, dans l’académie de Lille, mène avec ses collègues de SVT et de physique-chimie, un projet à l’année avec une classe de 3e.
Les élèves découvrent une scène de crime dans le collège : du sang, impact de balle, empreinte, mais pas de cadavre. En maths, ils vont utiliser le théorème de Thalès pour calculer la hauteur de la personne qui a tiré. Ils vont également travailler sur les empreintes et la génétique en SVT et en physique-chimie. Ce projet permet aux élèves de travailler différentes compétences mais aussi de découvrir plusieurs métiers au sein de la Police Scientifique.
Au fil de l’année, les élèves sont amenés à éliminer des suspects et ainsi résoudre l’enquête.
Le policier référent intervient en fin d’année pour annoncer la découverte du corps, désigner le ou la coupable, présenter différents métiers au sein de la police et répondre aux questions.
Paula Guyot, professeure d’économie et gestion option commerce / vente au sein d’une classe SEGPA (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté) dans l’Essonne, mène régulièrement différents projets avec ses élèves sur le thème de l’orientation. En SEGPA, les élèves de 4e et de 3e suivent un enseignement de découverte professionnelle (6h en 4e, 12h en 3e) qui peut leur permettre de définir leur projet professionnel.
Les ateliers Vente Distribution Logistique sont l’occasion d’exploiter des situations professionnelles propres au commerce. L’an dernier, par exemple, les élèves de 4e ont été invités, dans le cadre du Parcours Avenir, à participer à une mise en situation : réaménager le magasin pédagogique – un espace qui permet aux élèves d’apprendre les techniques des métiers du commerce dans des conditions du réel – à partir d’une visite d’un supermarché.
Les élèves disposaient d’un espace qui se nomme l’atelier avec des gondoles et de quelques emballages pour pouvoir le transformer en boutique. Tout au long de l’année, les cours et TP (Travaux Pratiques) étaient articulés autour de ce projet.
La visite au supermarché a permis aux élèves d’observer l’organisation des différents rayons, mais a aussi été l’occasion d’interviewer des professionnels comme un chef de rayon, une hôtesse de caisse et une réceptionniste. Ils ont pu découvrir différents métiers du commerce au sein d’une même structure.
📹 | Un clip de rap
Les élèves de CAP Opérateur Logistique du lycée professionnel André Campa, dans l’académie de Bordeaux, ont réalisé avec l’aide de leurs enseignants de matières générales et professionnelles, ainsi qu’un AED, une vidéo pour expliquer leur formation. Ce projet, porté par Claudie Berthelot s’inscrit dans le cadre du concours “Je filme ma formation”, organisé par Parcours Métiers.
Paroles du clip
Les 12 élèves du CAP ont choisi unanimement de réaliser un clip de rap. Aidés de leurs enseignants, ils ont écrit les paroles de la chanson sur les heures de co-intervention entre le professionnel et le général :
“Depuis 2 ans, le lycée professionnel André Campa de Jurançon propose un CAP Opérateur Logistique. Nous sommes 12 élèves par classe pour étudier et apprendre notre futur métier. Bonne humeur, bonne ambiance, motivation et sérieux sont les piliers de cette formation. Nous apprenons à accueillir les transporteurs, réceptionner les marchandises, préparer et expédier les commandes ainsi qu’à faire des inventaires et gérer les stocks. Mais surtout, nous apprenons à communiquer, à vivre et à grandir ensemble pour devenir de vrais professionnels de la logistique.”
Les élèves ont ensuite été invités à se filmer avec leur téléphone sur leur temps libre, durant les récréations et les intercours, afin d’enregistrer le plus d’images possibles pour le clip. Kévin Senfft von Pilsach, AED dans l’établissement, a réalisé l’enregistrement du rap et le montage de la vidéo. Les élèves et leurs enseignants ont travaillé durant 3 semaines sur ce projet. Aujourd’hui, ils sont finalistes du concours “Je filme ma formation”.
Pour découvrir leur vidéo et celles d’autres classes, rendez-vous sur parcours métiers.tv. Si vous souhaitez voter pour votre projet favori, vous avez jusqu’à la fin du mois de mars ! Prochainement, nous vous invitons à écouter notre podcast “À la rencontre de la Team CAPOL Jurançon”.
💡 Toujours plus de projets…À Albi, les élèves de Première des Métiers de la Mode, du lycée Toulouse-Lautrec créent des tabliers pour le restaurant inclusif “Grain de sel”. Pour en savoir plus sur ce projet, nous vous invitons à lire l’article de Ladepeche.fr publié en février 2022.
Des ressources
Pour vous aider dans l’accompagnement du projet d’orientation de vos élèves, nous avons sélectionné pour vous différentes ressources en ligne.
Le bonheur est dans l’enseignement professionnel, une toute nouvelle chaîne de podcast qui ne comporte pour l’instant qu’un seul épisode. Elle est animée par Carine Larmitou, enseignante d’éco-gestion option commerce vente dans l’académie de Toulouse.
Azimut Podcast, des épisodes qui éclairent lycéens, étudiants et parents sur les études supérieures. Une chaîne fondée par Perrine Corvaisier depuis 2021.
Flou, le podcast sur Parcoursup, une série d’enregistrements d’environ 5 minutes qui suit Lou, une élève de terminale, au fil de sa réflexion et de ses décisions. Un podcast proposé par le CIDJ depuis 2021.
Into the job, des enregistrements entre 15 et 20 minutes qui permettent de découvrir différentes professions à travers des témoignages de professionnels. Un podcast animé par Laura Pironnet depuis 2019.
Bienvenue au lycée professionnel, une série de quatre podcasts de 54 minutes chacun pour découvrir le quotidien des élèves et des enseignants. Une série documentaire de France Culture, diffusée en 2019.
Caféine, une série de témoignages de professionnels passionnés par leur métier. Des enregistrements d’environ 40 minutes présentés par Sarah Conan depuis 2018.
Travail soigné, luthier, torréfacteur, maroquinier, chef de cave, chocolatier ou encore conducteur de travaux. Chacun livre sa satisfaction intime d’exercer son métier avec soin. Des épisodes de 25 minutes produits par Stereolab depuis 2018.
📱| Des applications et plateformes
Wilbi
Wilbi : disponible gratuitement, cette application permet aux élèves de découvrir plus de 160 métiers. Un outil qui reprend les codes d’Instagram avec des Story et des profils de professionnels, pour une immersion dans leur quotidien. Grâce aux vidéos format story et aux informations sur les métiers, vos élèves découvrent le monde du travail et le ou les métiers qui peuvent les intéresser. L’application permet de découvrir les aspects d’une profession de façon ludique et inédite. Elle met également en lumière des professions atypiques, des métiers parfois peu ou pas connus, afin de susciter des vocations.
Très prochainement, vous pourrez d’ailleurs retrouver le quotidien de Sandrine, directrice éditoriale au Livrescolaire.fr. 😉
Hello Charly
Hello Charly : une ressource numérique dédiée à l’orientation scolaire et professionnelle, sous forme d’abonnement annuel de la 4e jusqu’à la Terminale en lycée général et technologique et en lycée professionnel, accessible via l’ENT. Cette plateforme a pour mission d’accompagner individuellement chaque jeune pour travailler sur soi et découvrir différentes voies professionnelles. C’est un outil ludique, qui reprend les codes utilisés par les élèves afin de les impliquer dans la construction de leur projet professionnel. Une plateforme est mise à la disposition des élèves, mais aussi des enseignants. Vous trouverez de nombreuses ressources et activités clé en main pour vous accompagner dans l’animation des séances autour de l’orientation.
Si vous le souhaitez, vous pouvez demander une démonstration pour votre établissement. Vous pouvez aussi consulter leur blog qui vous propose de nombreux articles d’actualité sur l’orientation !
Digischool
Digischool : une suite d’applications pour lutter contre le décrochage scolaire et favoriser l’orientation et l’insertion dans le monde de l’emploi. Mais aussi permettre aux jeunes de reprendre confiance en eux et découvrir des professions qu’ils ne connaissent pas ou auxquelles ils n’auraient pas songé. Vous pourrez découvrir trois applications dédiées à l’orientation :
Super orientation : un annuaire pour trouver une école ou une formation
Super alternance : des annonces d’alternance
Le parcours Pitangoo, facilement utilisable en classe : une méthodologie et des outils à utiliser en classe. Un parcours qui permet de valoriser ses compétences, prendre confiance en soi, favoriser le dialogue et explorer de façon concrète. Un temps de formation de deux heures et des supports pédagogiques sont également disponibles pour les professeurs, de la quatrième à la terminale.
Nous espérons que ces différentes activités et ressources vous aideront à accompagner vos élèves dans la préparation de leur orientation. Si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet, nous vous invitons à écouter notre podcast “À la rencontre de la Team CAPOL Jurançon”. Claudie Berthelot et ses élèves nous parlent de leur participation au concours “Je filme ma formation” et du CAP Opérateur Logistique.
Et vous, quel(s) projet(s) autour de l’orientation menez-vous dans votre établissement ? Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? Les outils que vous utilisez ? N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience en commentaire ! 😉
Les podcasts Profpower sont destinés à tous ceux qui s’intéressent à la pédagogie ! Ils donnent la parole à des professeurs et vous propose une bonne dose d’inspiration ! De plus en plus d’enseignants sont présents sur la toile : blogs personnels, Instagram, Twitter, Youtube, ou encore Tik Tok. Sur le net, ils échangent des pratiques pédagogiques, des astuces, mais aussi des activités. C’est pourquoi nous avons décidé de donner la parole à certains d’entre eux. Le Youtubeur Un Prof Heureux a accepté de participer à notre émission.
Ce podcast est animé par Ophélie Gibert. Elle est professeure de français et rédactrice au Livrescolaire.fr. Une maison d’édition qui publie des manuels innovants et collaboratifs pour le collège et le lycée.
🧑🏼🏫 | Nous avons rencontré Nicolas Gaube, plus connu sur les réseaux sociaux sous le pseudo Un Prof Heureux. Il est enseignant de SVT, au collège René Cassin, dans l’académie de Montpellier. Bonne écoute !
Alors, si vous avez envie de découvrir ou redécouvrir les vidéos d’Un Prof Heureux, n’hésitez pas à vous rendre sur sa chaîne Youtube ! 👇🏻
Si ce podcast vous a plu et que vous souhaitez en savoir davantage autour de cette thématique, je vous invite à écouter nos autres podcasts à ce sujet sur Profpower ! 🙂
Les salles de classe se réinventent. Le traditionnel aménagement en autobus ne correspond plus aux pratiques de nombreux enseignants. Cependant, on ne vous apprend rien 😉 : selon les établissements et selon les contextes, nous n’avons pas tous les mêmes conditions de travail ! Il est évident qu’un TZR sur un remplacement ponctuel n’aura pas le temps de mettre en place les mêmes aménagements qu’un enseignant titulaire de son poste. Il y a aussi le collègue qui court de salle en salle tout au long de la journée et celui qui dispose d’un espace fixe – un espace qui d’ailleurs est plus ou moins spacieux et plus ou moins bien agencé.
Nous vous proposons dans cet article une synthèse de différents dispositifs de classe : les îlots, la classe inversée et la classe flexible. Le but étant que chacun y trouve des idées, de l’inspiration et puisse se les approprier le temps d’une activité, d’un trimestre ou d’une année quelque soit ses conditions de travail !
🏝 La classe en îlot
Le dispositif
Commençons par la classe en îlot. Le dispositif le plus connu et le plus appliqué, en particulier dans les cours de langue. La disposition en îlots permet de rassembler 4 à 6 élèves autour d’une même table. Vous circulez entre les tables et vous vous placez aux côtés des élèves, et non dans un rapport frontal. Cette disposition vous met davantage dans une situation d’accompagnement et vous rend ainsi plus accessible.
Les contraintes et les avantages
LES AVANTAGES
Le travail de groupe : le travail en îlot est le dispositif le plus courant pour le travail de groupe. Il peut être adopté pour une séance, une séquence ou un trimestre. Si vous n’avez pas votre salle, il faut compter un temps en début et en fin d’heure pour remettre les tables ; mais une fois que les élèves sont familiarisés avec le dispositif, l’installation se fait rapidement.
La différenciation: le travail en îlot facilite la différenciation. Il est ainsi possible de créer des tables par niveau avec des exercices adaptés à chacun. Ainsi, les élèves peuvent avancer à leur rythme et de manière individualisée.
Développement de l’entraide: à l’inverse, en créant des groupes hétérogènes, les élèves développent des compétences sociales : la solidarité, l’esprit d’équipe, l’écoute et le partage.
Comme tous les dispositifs, rien n’est jamais parfait ! Le travail en îlot comporte des avantages, mais aussi quelques contraintes. Voici une petite liste des principaux points négatifs à prendre en compte.
LES CONTRAINTES
Le volume sonore : rassembler les élèves par groupe de travail engendre forcément plus d’agitation… Si vous êtes particulièrement sensible au bruit, le travail en îlot risque d’être difficile à mettre en place.
Être face au tableau :avec une mise en place de la classe en îlot, certains élèves risquent de se retrouver dos au tableau ou à devoir se contorsionner pour prendre des notes. Lors des travaux en îlot, il est alors possible de désigner un élève comme scripteur du groupe ou bien d’autoriser les déplacements pour consulter le tableau.
Investissement individuel dans le travail de groupe : au sein d’un îlot, il n’est pas toujours évident d’évaluer l’implication de chacun. C’est pourquoi nous vous recommandons notre guide de survie du travail de groupe. 😉
💡| Il est possible de répondre à l’ensemble de ces difficultés en utilisant des cartes rôles. Chaque élève au sein de l’îlot disposera d’une mission spécifique dans son équipe de travail. Nous vous invitons à découvrir notre Loup-Garou revisité pour le travail de groupe, ainsi que nos cartes rôles en version classique ou en version mythologie selon vos goûts et vos besoins ! 😉
Les ressources en ligne
Voici une petite sélection pour vous accompagner dans la mise en place du travail en îlot :
Un dossier pédagogique, de 2017-2018, proposé par l’académie de Versailles, sur le travail en îlots dans les matières scientifiques en lycée professionnel
Passons au deuxième dispositif de cet article : la classe inversée. La classe est dite inversée quand l’application des notions ne se fait plus à la maison, mais en classe. Et le cours ? Il se fait à la maison grâce à divers supports : une vidéo, une présentation Powerpoint, le manuel, etc. L’application des notions, l’analyse, la réflexion et la création de contenu, tâche d’apprentissage demandant un plus haut niveau cognitif, se font en classe avec l’enseignant, par le biais de divers travaux d’application : étude de documents, exercices, énigmes, jeux de rôle, rédactions, expériences… Le professeur circule entre les tables, supervise, conseille et guide dans l’apprentissage.
Source : Éduscol, dossier à destination du cycle 2 : “Aménager l’espace”.
Un exemple d’aménagement qui peut facilement s’adapter aux pratiques de classe dans le secondaire.
Les prérequis et les avantages
LES PRÉREQUIS
La mise en place d’une classe inversée demande à l’enseignant de modifier ses habitudes de travail. Nous avons listé ici les trois principaux prérequis afin de mettre en place ce dispositif :
Une maîtrise des outils numériques : pour pratiquer la classe inversée, il n’est pas nécessaire d’utiliser le numérique ! On peut tout à fait s’en passer. C’est le cas de Vincent Giraudeau, professeur de français qui conçoit des planches de BD afin d’expliquer les notions de grammaire à ses élèves.
Néanmoins, le numérique apporte une multitude d’outils pour dynamiser le cours : des vidéos, des podcasts, des padlets, mais aussi des documents interactifs créés sur Canva ou Genially. Les possibilités sont vastes !
Un changement de posture : avec la classe inversée, le professeur doit accepter de changer de posture. Il n’est pas toujours évident de trouver sa place au sein de ce nouveau dispositif. Lors des séances, l’enseignant accompagne les élèves dans l’acquisition des notions étudiées à la maison.
Un travail de préparation en amont : la classe inversée demande une charge importante de préparation. Il faut prévoir des cours qui pourront être facilement accessibles à la maison. Il est important de concevoir des contenus courts et attractifs.
LES AVANTAGES
La semi-autonomie : la classe inversée responsabilise les élèves. Ils se retrouvent en semi-autonomie, puisque pour que le dispositif fonctionne, il est impératif d’avoir effectué le travail demandé par l’enseignant.
La différenciation : la classe inversée peut permettre d’aller vers une pédagogie plus individualisée. Chacun avance à son rythme. Les élèves passent l’évaluation lorsqu’ils sont prêts. Ils peuvent se fixer eux-mêmes leurs objectifs et les délais en accord avec le professeur.
Pour toutes les matières : il est possible de donner aux élèves des ressources de manière personnalisée, à consulter à la maison pour faire en sorte qu’une règle de grammaire mal comprise l’année précédente puisse être revue sans ralentir les autres élèves qui auront déjà acquis cette notion. Pour les cours de science ou d’EPS, une vidéo ou une infographie peut permettre à l’élève d’appréhender un geste technique avant de l’effectuer en cours, ce qui représente un gain de temps et permet un meilleur déroulement de la phase pratique. Les possibilités sont nombreuses : jeux de rôle pour reconstituer un événement historique, création d’un débat entre plusieurs équipes autour de la compréhension d’un texte en français, réalisation de cartes en géographie, projets scientifiques…
Les ressources en ligne
De nombreuses ressources sont disponibles afin de vous accompagner dans la mise en place d’un dispositif de classe inversée. En voici une sélection !
Le blog de Marie Soulié, professeure de français, tablettes-coursdefrancais.eklablog.com. Vous trouverez de nombreuses ressources pour pratiquer la classe inversée en cours de français.
La chaîne de podcast Clapotee de Cécile Catherin, professeure de français. Vous trouverez des enregistrements d’une quinzaine de minutes de notions de cours dans différentes disciplines.
Les blogs de plusieurs professeurs de mathématiques : Mathbirds de Nathalie Bernard, Mathsamoi, de Liem Do, mais aussi Maths-et-tiques d’Yvan Monka.
La classe flexible est une pratique très utilisée par les enseignants du premier degré et qui fait progressivement son apparition dans le secondaire. La salle est aménagée de manière à permettre aux élèves de trouver la position qui leur permettra d’apprendre dans les conditions qui seront les plus adaptées. Cette flexibilité passe par la mise à disposition de ballons d’assise, de tables isolées, des coussins dynamiques, d’îlots de travail…
Contrairement aux idées reçues, la classe flexible ne se réduit pas à un changement de disposition du mobilier ! Bien au contraire, elle se prolonge dans la manière d’aborder l’apprentissage. La salle de classe dispose de différents espaces de travail, chacun d’entre eux étant dédié à une activité spécifique. Les élèves naviguent ainsi entre les différents ateliers. Chaque élève évolue à son rythme et se sent libre de réaliser les exercices dans l’ordre qu’il souhaite.
Contraintes & avantages
LES CONTRAINTES
La classe flexible peut faire peur au premier abord à cause des contraintes que cet aménagement peut engendrer. Nous avons listé ici les principales.
Avoir sa propre salle de classe : pour pouvoir mettre en place ce type de dispositif, il est indispensable d’avoir sa propre salle de classe et si possible qu’elle soit spacieuse pour pouvoir l’aménager correctement. Ce qui n’est (vraiment !) pas le cas de tous les enseignants… Il faut également avoir, au minimum, un poste à l’année. Un enseignant TZR ou contractuel va avoir de grandes difficultés à mettre en place une classe flexible.
L’achat du matériel : mettre en place une classe flexible, ce n’est pas gratuit ! Il faut équiper sa salle : poufs, chaises à roulettes, ballons d’assise… Heureusement, il existe des aides financières pour accompagner les enseignants dans leur projet de classe flexible.
Accepter le bruit et le mouvement : dans un dispositif de classe flexible, il y a forcément plus de bruit et de déplacements que dans un plan de classe traditionnel en “autobus”. Il faut donc accepter de voir les élèves bouger et échanger entre eux. La posture du professeur est totalement bouleversée.
Nous vous invitons à écouter le podcast de Cécile Baraton, professeure d’histoire-géographie et EMC. Elle nous partage ses astuces et ses conseils.
LES AVANTAGES
Si la classe flexible est courante dans le premier degré, c’est parce qu’il s’agit d’un dispositif qui présente de nombreux avantages pour l’enseignant et les élèves.
Une adaptation pour chaque élève : malgré des classes souvent chargées, chaque élève peut évoluer de manière individuelle avec la position de travail qui lui correspondra le mieux pour apprendre et se concentrer. Il n’est pas obligé de rester dans une position statique ou assis sur une chaise pour pouvoir travailler. Vous ne passerez plus une partie de votre temps à reprendre les élèves qui ne tiennent pas en place sur leur chaise. 😉 Combien de fois vous êtes-vous entendu répéter “Enzo, arrête de te balancer” ?
Une semi-autonomie : les élèves suivent leur programme et se déplacent d’un atelier à l’autre selon leur avancée sur les différentes activités. Le professeur a alors un rôle de guide. Il accompagne l’élève dans son cheminement personnel. Cette autonomie permet également à chacun de se responsabiliser. L’élève n’est pas dans une position passive, il est acteur de son savoir.
Une pédagogie de projets : la classe est aménagée en différents espaces d’activités, par conséquent cela va faciliter la mise en place de projets. La classe flexible est un dispositif qui encourage les activités collaboratives.
Ressources
Des ressources institutionnelles
“Parlons pratique ! Et si on essayait la classe flexible ?”, un podcast Extra Classe de mai 2021, proposé par le réseau Canopé. Vous découvrirez les pistes de réflexion et les conseils d’Aurélia Onyszko, professeure des écoles, Olivier Rothan, directeur d’école, Manon Mc Rae, ergonome, et Séverine Walker, professeure des écoles et formatrice. Des témoignages inspirants de collègues du premier degré !
Un dossier sur la classe flexible, disponible sur ArchiLab, vous trouverez des articles et des fiches d’accompagnement pour vous aider dans l’aménagement de votre salle
Des ressources de collègues
Teachin’magic, le blog de Chloé Wable-Ramos, professeure d’anglais en REP+ qui pratique la classe flexible
Pour en savoir plus sur ce dispositif, n’hésitez pas à consulter notre article à ce sujet, “La classe flexible”. Retrouvez également les témoignages de Cécilia Lavanant et Nathalie Bernard, professeures de mathématiques.
Des comptes et des hashtags à suivre
Si vous souhaitez échanger avec d’autres collègues et vous tenir informés sur les différents dispositifs de classe possibles, nous vous avons concocté une liste de comptes et hashtags à suivre sur les réseaux sociaux.
Nous espérons que cet article vous aidera à y voir plus clair sur les principaux aménagements de classe possibles. Bien sûr, il en existe encore bien d’autres dont nous n’avons pas parlé dans le cadre de cet article. Il y a autant de dispositifs de classe qu’il y a d’enseignants, alors si vous en connaissez d’autres ou si vous avez envie de partager avec nous votre expérience de terrain, n’hésitez pas à nous écrire et à nous envoyer des photos de votre salle de classe ! 🙂
Pour en savoir plus sur les différents dispositifs possibles, nous vous invitons à consulter notre article “Repenser l’aménagement de la classe”.
Avec le développement des outils numériques, on a tous pu constater que la place du professeur au sein de la classe a changé. Il est loin le temps de l’enseignant donnant un cours magistral du haut de son pupitre ! Ainsi, l’aménagement de l’espace évolue et s’adapte aux nouvelles pratiques des enseignants. De plus en plus de professeurs font leurs adieux au dispositif en “autobus” pour tester de nouveaux aménagements : le travail en îlot, la classe en U ou bien la classe inversée, mais aussi la classe flexible. Dans cet article, nous allons nous intéresser à la classe flexible. Mais concrètement, qu’est-ce que la classe flexible ?
Le dispositif
La classe flexible est une pratique très utilisée par les enseignants du premier degré et qui fait progressivement son apparition dans le secondaire. La salle est aménagée de manière à permettre aux élèves de trouver la position qui leur permettra d’apprendre dans les conditions qui seront les plus adaptées. Cette flexibilité passe par la mise à disposition de ballons d’assise, de tables isolées, des coussins dynamiques, d’îlots de travail…
Contrairement aux idées reçues, la classe flexible ne se réduit pas à un changement de disposition du mobilier ! Bien au contraire, elle se prolonge dans la manière d’aborder l’apprentissage. La salle de classe dispose de différents espaces de travail, chacun d’entre eux étant dédié à une activité spécifique. Les élèves naviguent ainsi entre les différents ateliers. Chaque élève évolue à son rythme et se sent libre de réaliser les exercices dans l’ordre qu’il souhaite.
Source : Éduscol, dossier à destination du cycle 2 : “Aménager l’espace”. Un exemple d’aménagement qui peut facilement s’adapter aux pratiques de classe dans le secondaire.
Présentation d’une classe flexible au lycée Pierre-Émile Martin dans l’académie d’Orléans-Tours :
Pour en savoir plus sur l’aménagement de la salle en classe flexible, nous vous invitons à consulter l’article “Le secondaire se réinvente grâce au flexible” proposé par Classe de demain.
🟢 | Les avantages du dispositif
La classe flexible ouvre de nouveaux horizons pédagogiques.
Une adaptation pour chaque élève : malgré des classes souvent chargées, chaque élève peut évoluer de manière individuelle avec la position de travail qui lui correspondra le mieux pour apprendre et se concentrer. Il n’est pas obligé de rester dans une position statique ou assis sur une chaise pour pouvoir travailler. Vous ne passerez plus une partie de votre temps à reprendre les élèves qui ne tiennent pas en place sur leur chaise 😉 Combien de fois vous êtes-vous entendu répéter “Enzo, arrête de te balancer” ?
La différenciation : chacun avance à son rythme sur les différentes activités. La classe flexible permet de différencier plus facilement les exercices. L’ensemble de la classe doit acquérir une base commune mais les chemins pour y arriver sont diversifiés et plus ou moins complexes selon son niveau.
Ainsi l’élève va pouvoir effectuer des choix : par quelle activité vais-je commencer ? quel niveau de difficulté choisir ? combien de temps ai-je besoin pour effectuer cette tâche ? On augmente alors les chances qu’il se montre investi dans son travail.
Les recherches en éducation semblent également converger dans ce sens :
“Dans un climat directif, la plupart des décisions sont prises par l’enseignant : le type de tâche, la durée de l’exercice et le degré de difficulté. C’est un climat faiblement orienté vers la maîtrise. A contrario, un climat différencié est un environnement facilitant l’apprentissage. Les élèves ont des choix à faire, une variété d’activités est proposée, le degré de difficulté et le rythme d’apprentissage sont déterminés par l’élève. Les résultats ont montré des effets plus positifs de ce type de climat par rapport au climat directif, en particulier une plus grande motivation intrinsèque et des intentions plus fermes de participer aux leçons suivantes.”
Revue française de pédagogie, n°157, octobre-décembre 2006.
Une semi-autonomie : les élèves suivent leur programme et se déplacent d’un atelier à l’autre selon leur avancée sur les différentes activités. Le professeur a alors un rôle de guide. Il accompagne l’élève dans son cheminement personnel. Cette autonomie permet également à chacun de se responsabiliser. L’élève n’est pas dans une position passive, il est acteur de son savoir.
Une pédagogie de projet : la classe est aménagée en différents espaces d’activités, par conséquent cela va faciliter la mise en place de projets. La classe flexible est un dispositif qui encourage les activités collaboratives.
🔴 | Les inconvénients du dispositif
Comme tout dispositif, la classe flexible présente bien sûr des avantages, mais aussi des inconvénients.
Avoir sa propre salle de classe : pour pouvoir mettre en place ce type de dispositif, il est indispensable d’avoir sa propre salle de classe et si possible qu’elle soit spacieuse pour pouvoir l’aménager correctement. Ce qui n’est (vraiment) pas le cas de tous les enseignants… Il faut également avoir, au minimum, un poste à l’année. Un enseignant TZR ou contractuel va avoir de grandes difficultés à mettre en place une classe flexible.
Le travail de préparation en amont : l’investissement est considérable pour l’enseignant car les documents pour chaque atelier de travail doivent être préparés à l’avance. Ainsi, les élèves peuvent évoluer en semi-autonomie dans la salle. Sans compter le temps d’organisation et de structuration des différentes activités. Néanmoins, une fois que l’on possède sa boîte à outils, on peut la réinvestir les années suivantes.
L’achat du matériel : mettre en place une classe flexible, ce n’est pas gratuit ! Il faut équiper sa salle : poufs, chaises à roulettes, ballons d’assise… Heureusement, il existe des aides financières pour accompagner les enseignants dans leur projet de classe flexible.
Le temps d’adaptation : il faut un certain temps pour que les élèves – et l’enseignant – s’approprient ce nouvel aménagement de classe. Il faut que chacun trouve ses marques. Les premiers temps risquent d’être un peu (peut-être beaucoup) mouvementés.
Accepter le bruit et le mouvement : dans un dispositif de classe flexible, il y a forcément plus de bruit et de déplacements que dans un plan de classe traditionnel en “autobus”. Il faut donc accepter de voir les élèves bouger et échanger entre eux. La posture du professeur est totalement bouleversée.
Conseils & astuces pour mettre en place une classe flexible
💡 | Quelques conseils
🧘 Le lâcher-prise : pour mettre en place une classe flexible, il faut être en mesure d’accepter de laisser plus de liberté aux élèves et de changer de posture. Cet aménagement implique une logique pédagogique différente qui bouscule l’ensemble de l’organisation de la classe.
Délimiter les différents espaces de travail : il est important de bien organiser la salle de classe avec des espaces définis. Chaque zone doit avoir une fonction spécifique et être facilement identifiable pour les élèves. Par exemple : en cours de français, un coin détente pour la lecture avec des poufs positionnés autour d’une petite bibliothèque.
En complément, pour vous aider dans la délimitation des espaces de travail :
Définir un cadre structuré : donner plus de libertés et d’autonomie aux élèves, ne veut bien sûr pas dire qu’il n’y a plus de structure. Bien au contraire ! Pour que le dispositif fonctionne, il est primordial de mettre en place des règles.
“Si l’enseignant laisse des choix aux élèves et les encourage à prendre des initiatives, cela s’organise dans un cadre dont il a défini les limites.”
Revue française de pédagogie, n°157, octobre-décembre 2006.
💡 Astuce : certains collègues établissent le règlement et le plan de classe avec les élèves afin de les impliquer dans la mise en place du dispositif.
Éviter les zones d’interférence : dans la mesure du possible, il est important de faire en sorte d’isoler les différents espaces de travail afin d’éviter qu’ils ne se chevauchent et ne se perturbent.
Assurer une bonne circulation : dans une classe flexible, il y a beaucoup de mouvement. Le professeur doit pouvoir circuler facilement entre les différents ateliers et les élèves doivent pouvoir bouger sans perturber le reste de leurs camarades. Il est donc important de réfléchir à des zones de passage et des espaces pour déposer les sacs. Qui n’a jamais manqué de finir les quatre fers en l’air en se prenant les pieds dans un cartable ?
Créer un espace évolutif : l’aménagement de la salle n’est pas figé. Selon vos besoins, il doit être possible de modifier les différents ateliers, les faire évoluer sans pour autant avoir à refaire un nouveau plan de classe tous les trimestres !
🪑 | Démarrer une classe flexible sans se ruiner !
Bien sûr, le matériel est un plus ! Mais pour se lancer dans l’aventure de la classe flexible, il n’est pas nécessairement utile d’investir immédiatement dans du matériel adapté. On peut tout à fait faire sans :
📦 En déplaçant le mobilier au sein de la salle : isoler certaines tables, en regrouper d’autres en îlots, créer différents espaces en déplaçant les armoires…
👨🎓 En donnant plus de liberté aux élèves. Ils pourront ainsi se déplacer dans la salle plus librement et décider de travailler à genoux, debouts, assis par terre, accoudés à la fenêtre…
♻️ En utilisant du matériel de récupération : les collègues d’autres matières ont parfois du matériel dont ils ne se servent plus. On peut également récupérer du mobilier qui traîne dans les greniers de ses proches : des poufs, des coussins, des fauteuils, un canapé qui traîne dans un coin… Et enfin dans des ressourceries ou dans des points de vente Emmaüs. En chinant, on trouve parfois de vraies pépites !
Dans un premier temps, vous pourrez ainsi tester si ce dispositif de classe vous convient et définir le matériel dont vous et vos élèves avez véritablement besoin pour aménager votre salle. Il ne sert à rien de se précipiter ! Vous n’allez pas forcément changer votre salle de classe, ni vos habitudes, du jour au lendemain.
Mais aussi, l’article du blog d’Aurore Pigeon, EnjoyClassroom, “La classe flexible, sans matériel pour te lancer”. Destinés initialement aux professeurs des écoles, les conseils donnés peuvent parfaitement s’adapter pour le second degré.
Inspirations & ressources
📦 | Des idées d’aménagement de classe
L’expérimentation pédagogique du collège Lab Molière dans L’Orne : un projet d’établissement autour de la différenciation. Vous trouverez un article accompagné d’une série de photos des différents espaces et une vidéo sur le dispositif.
Une “zone innovante” dans le CDI du collège Georges Brassens, dans l’académie de Versailles, avec des cloisons amovibles.
Les classes expérimentales @-TIP-EE du lycée Victor dans l’académie de Normandie : vous découvrirez un article explicatif du projet ainsi qu’une série de photos pour présenter le dispositif.
La “classe mutuelle” au lycée Dorian dans l’académie de Paris : un article dans lequel Vincent Faillet, professeur de sciences, évoque avec beaucoup de précision son dispositif de classe. Ainsi qu’un reportage, extrêmement riche, d’une quinzaine de minutes, réalisé par le journaliste Claude Tran.
Un témoignage très intéressant de Bruno Vergnes, professeur de français au collège innovant Emmanuel de Pau, dans l’académie de Bordeaux. Il revient sur son expérimentation avec deux classes de 6e.
L’article de Marie Bara, professeure et formatrice dans l’académie de Nice, sur l’aménagement de la salle d’Arts Plastiques. Vous pouvez aussi trouver son témoignage ici. En complément, vous pourrez également visionner le témoignage d’une professeure d’Arts Plastiques dans l’académie de Grenoble.
Boris Chianale, principal du collège d’Esbly dans l’académie de Créteil.
🇩🇰 Focus sur nos voisins européens !
Le lycée public Ørestad Gymnasium, ouvert en 2007, dans la banlieue de Copenhague, au Danemark, s’organise autour de grands espaces ouverts et des enseignements 100% digitaux. Pour en savoir plus, rendez-vous juste ici.
💻 | Quelques ressources en ligne
Canopé & Archiclasse
Le podcast Extra classe du réseau Canopé : “Parlons pratique ! Et si on essayait la classe flexible ?”. Vous découvrirez les pistes de réflexion et les conseils d’Aurélia Onyszko, professeure des écoles, Olivier Rothan, directeur d’école, Manon Mc Rae, ergonome, et Séverine Walker, professeure des écoles et formatrice. Des témoignages inspirants de collègues du premier degré !
ArchiLab : un outil d’aide à la co-conception d’aménagement des espaces pédagogiques proposé par Archiclasse.
Des ressources de collègues
Le blog de Chloé Wable-Ramos, professeure d’anglais en REP+ qui pratique la classe flexible : teachinmagic.
Le site de Joan Riguet, professeure de mathématiques et formatrice, dans l’académie de Poitiers.
Une fiche spéciale “Flexi-classe(s)”, des Ressources Numériques 91, avril 2019
Le numéro 64, “Espaces scolaires et projets éducatifs”, de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, rédigée par Maurcie Mazalto et Luca Paltrinieri, décembre 2013
Afterclasse : une plateforme de révisions développée par Lelivrescolaire.fr qui permet aux élèves de s’entraîner gratuitement sur des exercices interactifs. De nombreux badges sont à gagner au fil de leur progression. Cet outil peut être facilement utilisable dans un atelier “révisions”. Pour tester, rendez-vous juste ici !
Le labo audio : un enregistreur et lecteur audio qui permet d’un simple clic, de se réécouter, de se réenregistrer et d’envoyer son audio. Découvrez-le en cliquant ici.
Nous espérons que cet article vous aidera à y voir plus clair sur le dispositif de classe flexible et pourra vous inspirer. Pour savoir si cette pédagogie vous convient, il n’y a pas 36 solutions ! Il faut oser se jeter à l’eau et voir si ce fonctionnement vous correspond. Il ne faut pas oublier qu’il y a autant de classes flexibles qu’il y a d’enseignants !
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur ce sujet, nous vous proposons, en complément de notre article, de retrouver les témoignages de Nathalie Bernard, professeure de mathématiques dans l’académie de Lille et de Cécilia Lavanant, également professeure de mathématiques dans l’académie de Rennes. Ainsi que le podcast de Cécile Baraton, professeure d’Histoire-Géographie et EMC dans l’académie de Nantes.
Pour conclure, nous vous proposons de visionner le témoignage de Juline Anquetin-Rault, professeure d’Histoire-Géographie et EMC en CFA, en vous rendant juste ici. Elle est connue pour sa participation au Global Teacher Prize, un concours international qui récompense chaque année un enseignant pour son travail. Elle pratique la “classe autonome”, une pédagogie qui se rapproche de la classe flexible.
Si vous aussi vous pratiquez la classe flexible, n’hésitez pas à nous partager votre expérience en commentaire !
Nathalie Bernard est professeure de mathématiques au collège Youri Gagarine, dans l’académie de Lille et a adopté le dispositif de classe flexible
Comment définiriez-vous la classe flexible ?
La classe flexible est un aménagement de la classe dans lequel chacun peut, suivant ses besoins, ses envies, trouver du matériel adapté. Elle permet aux élèves de trouver la position qui leur apportera le plus de concentration et de confort en fonction de l’activité à mener. Elle permet également de mieux gérer l’hétérogénéité des élèves ainsi que l’entraide entre pairs. En classe flexible, les élèves ont la liberté de choisir où et comment s’installer pour travailler. Ils peuvent travailler seuls, en binôme ou en groupe, sur des coussins, des ballons…
L’objectif pour l’enseignant est d’inciter l’élève à être un apprenant actif, conscient de ses faiblesses et de ses progrès.
L’objectif pour les élèves est d’aller vers une prise de conscience de leurs besoins. Mais aussi de leurs forces pour éventuellement aider leurs camarades.
Comment vous est venue l’envie de mettre en place une classe flexible ?
Depuis bien longtemps, le fonctionnement ordinaire avec une classe en « autobus » ne me convenait plus. J’étais donc passée à une disposition en îlots. Puis après diverses lectures sur le sujet, j’ai découvert le concept de classe flexible. Cela s’est fait également avec une remise en question de mon fonctionnement pédagogique. Ainsi qu’un passage progressif à la classe inversée. Les cours sont étudiés à la maison : avec un debrief en classe le lendemain. Puis les élèves sont mis en activité. La classe flexible permet alors de constituer des groupes de travail collaboratifs. Je peux ainsi tenter d’optimiser les avantages du travail en petit groupe : mieux observer les élèves. Ainsi, je peux apporter au plus vite la rétroaction nécessaire à chacun et surtout aux élèves à besoins particuliers.
Quels sont les outils qui vous semblent indispensables pour démarrer une classe flexible ?
On peut commencer la classe flexible avec peu de matériel, en repensant tout d’abord l’espace, avec la création d’îlots. À moindre coût, on peut investir dans des Swissball (balles d’assises), des pédaliers sous bureau, voire des élastiques de chaises.
Aménager sa salle demande un investissement financier… Avez-vous obtenu un financement pour vous aider à mettre en place ce dispositif ?
Pour un aménagement plus conséquent, j’ai rédigé un projet que j’ai présenté au conseil départemental du Pas-de-Calais. À l’issu de cette commission le projet a été financé à hauteur de 10 000€.
Au niveau du collège, on a également fait quelques travaux pour réunir deux salles. Ce qui nous a permis d’obtenir un vaste espace. Chaque enfant peut se sentir à l’aise pour étudier de manière plus attractive et motivante.
Pouvez-vous nous expliquer votre plan de classe actuel ?
La classe est divisée en plusieurs espaces. Tout d’abord, la partie devant le tableau muni d’un VPI est constituée de tables et de chaises à roulettes réparties en 6 îlots de 4. Mais les roulettes permettent un changement de disposition rapide et peu fastidieux. Les élèves peuvent ainsi pendant le travail en autonomie modifier ce plan à leur convenance.
Pour cet espace sont également à disposition 4 Swissballs qui peuvent être installés à la place de n’importe quelle chaise.
Un second espace est constitué d’une banquette-canapé en 6 modules individuels munis de Z-tools (tablettes individuelles d’écriture), de coussins et accompagnée de tables basses.
Une troisième zone est constituée de 4 fauteuils de jardin également pourvus de coussins, Z-tools et tables basses.
Un quatrième espace est constitué de 4 tables basses (Ikea) et de coussins de sol.
Enfin il y a également 2 vélos-bureaux qui permettent aussi de travailler debout si on le souhaite.
Un tapis de course mécanique permet également de canaliser l’énergie de certains élèves sur de courts laps de temps.
Quels sont selon vous les avantages et les inconvénients de ce dispositif ?
Dans tout ce changement de posture, d’approche pédagogique et d’aménagement de l’espace, je ne vois presque que des avantages : les élèves se mettent plus au travail, ils sont plus acteurs, le fait de pouvoir travailler en collaboration est une aide pour chacun.
Le dispositif de classe flexible permet également de mieux intégrer les élèves à besoin particuliers notamment ceux souffrant de troubles du comportement.
Les points négatifs sont qu’il n’est pas toujours simple de pouvoir donner à tous l’attention réclamée. Et qu’il y a toujours une petite frange d’élèves qui ne veulent pas entrer dans les apprentissages (même si elle semble plus réduite qu’en fonctionnement traditionnel).
Pour accompagner vos élèves, vous avez créé un site qui s’appelle MathBirds. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
La création du site MathBirds est venue du fait que je voulais pratiquer la classe inversée mais que le principe de création de vidéos ne me convenait pas. C’est alors que par hasard, j’ai découvert le site des BirdsDessinés.fr. J’ai alors créé un devoir maison dont l’énoncé était une BD créée à partir de ce site.
Puis je me suis dit que je pourrais aussi créer mes amorces de cours sur ce principe de bandes dessinées où des petits oiseaux discuteraient du thème de la leçon du jour. Chaque jour (ou presque), les élèves lisent un épisode en lien avec le cours qu’ils doivent étudier. Et voilà, la machine était lancée…
Après une première année avec 92 épisodes en 6ème qui ont eu un grand succès auprès des élèves (qui ne se sont pas lassé et ont lu jusqu’en juin…), j’ai enchaîné l’année suivante avec le niveau 5ème, puis l’an dernier avec une collègue (car je n’ai pas de 4ème) on a écrit le niveau 4ème. Et enfin, cette année, je suis dans l’écriture du niveau 3ème.
Comment utilisez-vous MathBirds dans le cadre de la classe flexible ?
Les BD Birds, la classe inversée, la classe flexible sont un tout. Elles sont les pièces d’un même puzzle qui tente d’amener chaque enfant suivant ses moyens, ses capacités, ses aptitudes à progresser en mathématiques et également à s’épanouir dans ses apprentissages.
Quels conseils donneriez-vous à un enseignant qui souhaite mettre en place une classe flexible ?
L’aménagement de l’espace ne fait pas tout. Il faut, je pense, également repenser sa démarche pédagogique et sa posture d’enseignant. Je passe maintenant beaucoup plus de temps accroupie à côté des élèves qu’au tableau ou à mon bureau.
Et si vous voulez vous lancer dans l’aventure, commencez par des aménagements simples : îlots, Swissballs, pédaliers.
Ne pas brûler les étapes de la mise en œuvre : tout changer du jour au lendemain n’est souvent pas une bonne idée. Il faut y aller pas à pas, en douceur. La classe flexible, c’est une petite révolution… Et l’idéal pour la préparer, c’est de commencer par en parler en classe. Recueillir régulièrement les impressions des enfants concernant les installations et le mobilier… Ne pensez pas « design » et « esthétique » mais plutôt « fonctionnalité » et « pratique » : c’est avant tout un fonctionnement fondé sur des besoins pédagogiques.
Se lancer dans un aménagement de classe flexible apporte un sentiment de liberté. Mais il est impératif de définir un cadre. Il est primordial que les élèves comprennent qu’ils ne peuvent pas faire tout ce qu’ils veulent. Il faut poser des règles bien comprises et acceptées par tous. Fondées sur le bon sens et le respect de l’autre, elles abordent les différents aspects du bien vivre (et bien apprendre) ensemble : gestion du bruit, des déplacements, de l’accès aux installations…
Cécilia Lavanant est professeure de Mathématiques au collège Châteaubriand (22), dans l’académie de Rennes. Elle utilise le dispositif de classe flexible.
Comment définiriez-vous la classe flexible ?
Pour moi, la classe flexible c’est une flexibilité au niveau de la posture de travail. L’élève peut travailler dans différentes postures. Il n’y a pas qu’une seule façon d’être assis en classe. Il y a aussi une flexibilité au niveau du travail à fournir. Tous les élèves ne travaillent pas au même moment sur la même activité, ni de la même façon.
Comment vous est venue l’envie de mettre en place une classe flexible ?
L’idée m’est venue petit à petit. Au fur et à mesure des années, je me suis mise à travailler de plus en plus en ateliers avec des feuilles de travail, afin de différencier au maximum le travail au niveau des élèves. On a de plus en plus dans nos classes des élèves de profils très différents, par exemple : des élèves haut potentiel, ou bien des élèves qui devraient être en ULIS mais qui n’ont pas de place.
Face à toute cette panoplie de profils extrêmement variés, nous sommes obligés de nous adapter et de tenir compte de leurs besoins. Je me suis renseignée sur internet. La classe flexible se pratique beaucoup au Canada et à l’école élémentaire, mais très peu dans l’enseignement secondaire. Je suis tombée sur le site de Joan Riguet, une collègue de maths. On y trouve plein d’informations, que ce soit au niveau du matériel, ou encore de l’organisation de la classe.
Aménager sa salle demande un investissement financier… Avez-vous obtenu un financement pour vous aider à mettre en place ce dispositif ?
Ça demande en effet un certain budget. J’ai obtenu 500€ pour financer des assises flexibles. Mais j’avais déjà investi au fil des années dans du matériel. Des balles anti-stress, par exemple.
Nous venons de faire une demande de financement au niveau de la région pour pouvoir équiper plusieurs classes de l’établissement. Une de mes collègues de français est également volontaire, ainsi que ma collègue professeure documentaliste.
J’imagine que la mise en place d’une classe flexible demande un certain temps d’adaptation ?
Je travaille avec ma collègue de français en sixième, c’est donc plus facile de faire la liaison avec les élèves. Les sixièmes s’adaptent très vite, ce n’est pas un souci. C’est plus compliqué au niveau des élèves de cycle 4 qui n’ont jamais connu ce système ou en tout cas, pas sous cette forme. Il faut donc y aller plus doucement afin de leur laisser le temps de comprendre le dispositif, qu’ils ne voient pas cela comme un temps de jeu.
Quels sont les outils qui vous semblent indispensables pour démarrer une classe flexible ?
Il n’y a pas une nécessité de matériel particulier pour démarrer une classe flexible. Si au départ, les élèves sont autorisés à s’asseoir par terre ou sur le coin de la table, ce n’est pas un problème. L’enseignant doit accepter qu’il n’y a pas qu’une seule façon de s’asseoir, qu’une seule façon de travailler. Pour tester, il n’y a pas besoin d’investissement financier ou de matériel très cher.
Par exemple, je travaille avec des Fidgets et des élastiques de pieds à 12€ les quinze pour pouvoir équiper certaines chaises. On peut également travailler avec de la pâte à modeler.
Il est aussi possible d’utiliser du matériel de récupération. Dans notre établissement nous avons créé des rouleaux pour les pieds en coupant des frites de piscine et en démontant des anciens pistolets à eau ! Beaucoup de petites choses pratiques permettent de démarrer, de tester le dispositif sans se ruiner. Il n’y a pas de kit clé en main à acheter dès le départ. Tout dépend des besoins de chacun.
Pouvez-vous nous expliquer votre plan de classe actuel ?
Je travaille depuis plusieurs années en îlots de 3. Il y a toujours un élève qui peut aider les 2 autres. J’ai environ 30 élèves en sixième et en cinquième. J’ai 10 îlots de 3 qui sont modulables selon les besoins et les temps de classe. Par exemple, il y a des moments où tous les élèves doivent regarder le tableau pour des explications de cours. Certaines chaises sont remplacées directement par des ballons d’assises et des tabourets oscillants. Aux pieds de certaines chaises, nous avons également attaché des élastiques et des rouleaux.
Au fond de la salle, j’ai un espace où les élèves peuvent s’asseoir par terre.
Quels sont selon vous les avantages et les inconvénients de ce dispositif ?
On est vraiment centré sur l’élève, sur ses besoins. Mais il faut que l’enseignant arrive à trouver une posture où il laisse suffisamment d’autonomie aux élèves sans pour autant que cela soit le bazar. Cet équilibre n’est pas forcément facile à trouver au début.
D’expérience, la première fois que mes troisièmes ont découvert mes balles anti-stress, certains ont commencé à se les lancer dans la classe. Il a fallu recadrer directement en expliquant qu’il s’agissait d’un matériel pédagogique. Je pense qu’il vaut mieux amener le matériel progressivement pour une adaptation en douceur.
On a nécessairement pas un outil par élève. Il faut donc que chacun accepte de partager. On apprend la frustration, mais aussi à prendre en compte l’autre et ses besoins.
Quels conseils donneriez-vous à un enseignant qui souhaite mettre en place une classe flexible ?
Je conseille d’aller voir des collègues, d’observer des séances en classe flexible. Surtout, il ne faut pas se dire qu’il existe une seule méthode. Je pense qu’il y a autant de classes flexibles qu’il y a d’enseignants ! Il ne faut pas hésiter à tester, se tromper car on fait forcément des erreurs. Il faut découvrir ce qui nous convient et accepter de revenir en arrière.
Enfin, il s’agit d’un dispositif qui met du temps à être efficace et pleinement compris par les élèves et les parents. Il ne faut pas se décourager si on a pas tout de suite les résultats attendus. Dès que l’on décide de faire quelque chose de manière un petit peu différente, il faut laisser du temps d’adaptation : acquérir des réflexes et accepter de travailler différemment.
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