À la rentrée 2024, le programme d’Enseignement scientifique Terminale évolue. Découvrez dès maintenant les changements que vous réserve le projet de programme.
Le programme d’Enseignement scientifique Terminale est pensé pour développer chez les lycéens une connaissance scientifique et un esprit critique. L’objectif est qu’ils comprennent l’organisation du monde qui les entoure, avec une forte focale « développement durable ». L’enjeu reste le même pour la rentrée 2024, autour des trois mêmes thématiques. Cependant, certaines notions changent. En voici un résumé !
Thème 1 : Science, climat et société
Ce nouveau programme incite à ne plus simplement constater le changement de la teneur atmosphérique en dioxygène, mais à en étudier l’évolution au cours des temps géologiques. Pour ce faire, les interactions entre la biosphère et l’atmosphère sont mises en avant.
Dans le détail :
👉 L’occurrence et l’intensité des événements météorologiques extrêmes s’ajoutent aux indicateurs climatiques ;
👉 Le programme évoque le rôle d’amortisseur de l’océan, qui absorbe une partie du CO2 émis par les activités humaines ;
👉 « La combustion de substances carbonées fossiles, l’artificialisation des sols, la calcination des carbonates » remplace « la combustion d’hydrocarbures, la déforestation, la production de ciment » ;
👉 Le décalage de la date des vendanges n’est plus présenté comme indicateur climatique ;
👉 L’ancien chapitre 1.4 (Énergie, choix de développement et futur climatique) est regroupé avec l’ancien chapitre 2.4 dans le thème 2 (Choix énergétiques et impacts sur les sociétés).
Thème 2 : Le futur des énergies
Cette partie du programme met l’accent sur l’évolution de la consommation énergétique à l’échelle mondiale. Elle permet ainsi d’aborder les problématiques qui en découlent. Le but est de développer une culture générale des élèves sur les ressources en énergie que l’humanité utilise.
L’utilisation des ressources en énergies fossiles est présentée comme la principale source des émissions de gaz à effet de serre. Le programme aborde également les ressources en énergie renouvelables et/ou non émettrices. L’intermittence de certaines ressources, la difficulté technologique qu’implique leur exploitation ou encore les risques sont aussi évoqués pour mieux comprendre les enjeux actuels et les choix entrepris dans les politiques publiques.
L’électricité, en tant que vecteur d’énergie, est également étudiée. Et ce, au travers de sa production et de son transport optimisé grâce au réseau de distribution. Plusieurs notions disparaissent du programme afin de rendre ce sujet plus abordable.
Dans le détail :
👉 Des nouveautés sur la fabrication et l’installation de panneaux photovoltaïques ;
👉 La suppression de la modélisation par un graphe du réseau de distribution électrique ;
👉 La suppression de la partie sur l’optimisation du transport de l’électricité ;
👉 Suite aux deux suppressions vues précédemment, les anciens chapitres 2.2 et 2.3 sont désormais regroupés en un unique chapitre 2.2 intitulé « Conversion et transport de l’énergie électrique » ;
👉 La mise en avant de la problématique du stockage. En cas de déséquilibre entre l’offre et la demande, il est nécessaire de mobiliser des réserves d’énergie, de diminuer la consommation ou de stocker de l’énergie.
👉 Un nouveau chapitre 2.3 intitulé « Énergie, choix de développement et futur climatique » regroupe les anciens 1.4 et 2.4 ainsi qu’une partie du 1.1.
Thème 3 : Une histoire du vivant
Une nouvelle notion vient s’ajouter au programme : « Une seule santé ». Elle consiste à mettre en relation la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes.
Le programme aborde la question de l’évolution rapide des organismes microbiens, ce qui nécessite d’adapter les stratégies prophylactiques, les vaccins et les antibiotiques.
Le programme propose également une nouvelle définition de l’intelligence artificielle. L’objectif est de suivre les dernières évolutions dans ce domaine en plein essor.
Dans le détail :
👉 La suppression du programme de « La pratique intensive de la monoculture » ;
👉 La mention de « dérive génétique » disparaît ;
👉 Un nouveau savoir-faire : « À partir de données démographiques, calculer des variations absolues par unité de temps et des variations relatives par unité de temps d’une population afin de choisir entre un modèle linéaire et un modèle exponentiel » ;
👉 Un nouveau paragraphe fait son apparition : « L’intelligence artificielle (IA) est née en 1956. À cette époque, elle visait à simuler sur ordinateur les facultés cognitives humaines et recouvrait des approches relevant de l’informatique, des mathématiques et des sciences cognitives. Aujourd’hui, on a tendance à attribuer le terme d’IA à l’un de ses sous-domaines, celui de l’apprentissage automatique (apprentissage machine). Il s’agit d’un processus par lequel un algorithme évalue et améliore ses propres performances […] ».
Concrètement, ça donne quoi ?
Nos équipes vous ont préparé une nouvelle édition du manuel d’Enseignement scientifique Terminale conforme aux aménagements du programme. Elles en ont profité pour mettre à jour l’intégralité des données, à l’aide notamment des derniers rapports du GIEC et de l’IEA. Enfin, ce nouveau programme met en avant les éléments d’actualité récents (crise du Covid-19, guerre en Ukraine, essor de l’IA, crise énergétique en Europe, etc.) : ils sont donc présents dans les activités et les études de cas du manuel.
Si vous voulez recevoir en avant-première la nouvelle édition du manuel, réservez vos spécimens.
L’année dernière, le programme d’Enseignement scientifique 1re a également évolué. N’hésitez pas à aller lire notre article sur le sujet et (re)découvrez la nouvelle édition de notre manuel d’Enseignement scientifique 1re !
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