Sommaire
EXORDE, subst. masc. : ce qui constitue une entrée en matière, une introduction.
La prise de parole est un défi quotidien, aussi bien dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle. L’aisance orale n’est pas innée : tout comme l’écrit, elle se travaille ! Il faut apprendre à placer sa voix, regarder son interlocuteur, gérer son stress… Dès la classe de Troisième, les élèves sont évalués sur l’oral avec la soutenance du DNB. Au lycée, ils doivent de nouveau se prêter à l’exercice avec des épreuves telles que le Grand Oral ou le Chef-d’œuvre. Il apparaît alors comme nécessaire de proposer des projets axés sur l’oral.
Pourtant, les enseignants sont généralement mieux formés pour préparer les élèves à des épreuves écrites, et ils disposent de ressources beaucoup plus nombreuses pour travailler sur les activités de rédaction. Par ailleurs, il n’est pas non plus toujours aisé d’enseigner l’oral lorsque l’on se retrouve avec des classes de 30 ou de 35 élèves ! Quels sont les outils pour aider les collégiens et lycéens à présenter un projet oral ? Comment travailler l’oral avec des groupes parfois surchargés ? Dans cette série nous allons vous présenter des conseils, des rituels et des activités à mettre en place afin de développer l’aisance de vos élèves à l’oral !
Notre dernier épisode est consacré aux témoignages de trois collègues de collège et lycée : Frédéric Eme-Rabolt, Aurélie Vincent et Corentin Sigonney. Ils ont accepté de nous raconter un projet qu’ils ont mené au sein de leur établissement.
Si vous n’avez pas encore lu les épisodes 1 et 2 de notre série autour de la prise de parole, il n’est pas encore trop tard ! ⏰
NARRATION, subst. féminin : partie du discours où l’orateur raconte, expose, développe le fait.
🎙️ Des chroniques pour la radio
Frédéric Eme-Rabolt est enseignante de Lettres-Histoire et Géographie, au lycée professionnel Lumière, dans l’académie de Besançon. Elle a organisé avec ses élèves une émission de radio, en partenariat avec Radio Campus Besançon.
Dans votre équipe pédagogique, comment s’organise le travail autour de l’expression orale (par discipline, par niveau, par projets…) ?
En lycée professionnel, nous travaillons l’oral sous différentes formes, à travers différents projets. Cependant, si les formes sont multiples, elles ont toujours le même objectif : préparer les élèves pour de futurs examens, entretiens d’embauches, communication professionnelle.
De ce fait nous abordons la prestation orale en co-enseignement en demandant aux élèves de préparer une présentation avec support sur un thème de leurs choix (loisir, passion, métier…). L’objectif étant la prestation orale le thème n’est pas important. Cependant il est nécessaire de créer une envie de partager chez les élèves. Nous filmons la prestation afin que les élèves puissent la retravailler.
Quel(s) outil(s) utilisez-vous ?
J’utilise les logiciels Audacity et Movie Maker, mais aussi des sites de sons et de bruits libres de droits, tel que //lasonotheque.org/.
Comment mettez-vous en œuvre la pratique de l’oral avec vos collègues ? Dans quelles disciplines ?
En seconde bac. professionnel, dans l’objet d’étude “informer, s’informer” du programme de français, je propose à mes élèves un travail sur la radio. Ils écoutent et analysent quelques extraits d’émissions puis la classe décide d’une thématique d’émission (souvent en lien avec leur domaine professionnel, ce qui permet un travail en co-intervention).
Par groupe, ils travaillent sur une rubrique : les formes peuvent être le débat, l’interview, le reportage, la carte postale sonore… L’intégralité des chroniques est rédigée, ce qui permet de connaître la durée approximative de la chronique. Un groupe “animateurs” fait le lien entre les différentes chroniques. Une équipe “régie son” se charge des jingles mais aussi d’inventer des publicités. L’émission est répétée souvent plusieurs fois, ce qui permet aussi d’apporter des corrections si besoin. Les élèves s’écoutent et peuvent se reprendre jusqu’à atteindre l’enregistrement qu’ils jugent correct. Ensuite nous faisons un petit montage et l’émission est diffusée en podcast sur le site du lycée.
Les professeurs d’enseignement professionnels peuvent être interviewés. Un groupe peut réaliser un reportage à l’atelier et interviewer d’autres élèves. Il est possible aussi de proposer aux élèves de faire un reportage lors de leur stage en entreprise.
🍪 Le goûter littéraire
Aurélie Vincent, professeure de français, au collège Revesz-Long dans l’académie de Grenoble, organise chaque année des goûters littéraires avec ses classes.
Quels projets autour de l’oral menez-vous avec vos élèves ? De quel niveau ?
Les projets sont variés. En sixième, les élèves jouent des extraits de pièces de théâtre, nous avons aussi fait le procès du loup (jeu de rôle) et plusieurs jeux de société… En quatrième, les élèves m’ont écrit une présentation de livre et ils se sont filmés.
Mais le projet que je préfère, c’est le “goûter littéraire” qui fonctionne bien pour tous les niveaux. Les élèves les réclament d’année en année ! Il s’agit de demander à chacun de partager une lecture de son choix (je regarde les titres proposés pour contrôler) tout en partageant un moment gourmand… Cette année, à cause du Covid, j’ai été contrainte d’abandonner le côté gourmand (avec une tristesse partagée). J’ai remplacé les gâteaux par la déco. Avant Noël, les sixièmes ont créé des marque-pages tout en présentant leur livre tour à tour. C’était un beau moment.
En quoi est-ce important pour vous de travailler la compétence orale ?
Tout d’abord, l’oral fait partie des compétences que nous devons évaluer dans le socle commun. Mais ce n’est pas la seule motivation qui me pousse à faire les goûters littéraires (le sucre en est une autre…). Les élèves ont besoin d’apprendre à s’exprimer sous différentes formes pour leur vie sociale d’élèves mais aussi pour leur vie future. Enfin, ces goûters sont un tel temps de partage et d’échange autour de la lecture qu’ils me sont devenus indispensables dans l’année ! Les élèves prennent plaisir à lire et me demandent quand est-ce qu’ils pourront présenter un autre livre. Ils s’écoutent véritablement et ils s’échangent même leurs livres.
Quels sont vos critères d’évaluation ?
Je m’intéresse à leur compréhension et à leur lecture des livres choisis. J’attends ensuite de l’élève qu’il parvienne à bien résumer. C’est l’exercice le plus complexe en sixième. A l’oral, j’attends d’eux qu’ils adoptent une posture correcte pour communiquer: éviter les gestes parasites, le regard tourné vers le public et la voix suffisamment forte. J’évalue enfin leur niveau de langue. Le plus souvent, en sixième je n’évalue pas le goûter littéraire. Le plaisir du moment partagé stimule suffisamment pour ne pas avoir besoin de la pression de la note… Pour les quatrièmes il faut les pousser un peu plus…
L’oral c’est aussi la qualité d’écoute de l’autre. J’évalue l’attention du spectateur. Dans mon collège nous notons par compétences. Tous les spectateurs ont vert au début de l’activité. Ils peuvent avoir un vert foncé en posant des questions. S’ils dérangent ou ne jouent pas le jeu, ils pourront avoir jaune ou rouge.
Combien de temps consacrez-vous à cette activité ?
Les goûters littéraires ont lieu deux fois par an. Il me faut 2 heures pour faire passer environ 25 élèves de sixième. C’est bref mais cela permet de ne pas ennuyer les autres élèves et de pas trop impressionner les élèves interrogés. Pour les quatrièmes je dois parfois aller jusqu’à 3 heures (ou demander un enregistrement aux derniers).
Quels sont les objectifs de ce type de projets ?
Je souhaite partager un bon moment avec les élèves afin qu’ils associent la lecture à un moment agréable. Le plaisir de faire un goûter devient indissociable du moment de présentation orale d’une lecture. L’élève a ainsi passé un bon moment tant par la lecture (et l’écoute), que par le partage de nourriture. Cerise sur le gâteau, l’expression orale se libère lors de ce moment de détente et les élèves osent plus facilement s’exprimer.
Quels sont les points positifs de cette expérience ?
Les élèves travaillent sans s’en rendre compte car ils travaillent la lecture et l’oral. Ils s’échangent très souvent des livres. Ce sont les meilleurs passeurs. Je découvre aussi des lectures qui peuvent ensuite faire l’objet de cours. C’est le cas de Skeleton Creek de Patrick Carman ou de L’Apache aux yeux bleus de Christel Mouchard. Je découvre aussi des graines de lecteurs que je ne soupçonnais pas et leurs camarades et moi portons toujours un regard bienveillant sur les lectures proposées. J’espère qu’ils se sentent valorisés par ces regards, ces échanges oraux…
Quelles sont les principales difficultés ?
La principale difficulté peut être l’agitation de certains au bout d’une à 2 heures. Pour gérer ce problème j’essaie de faire passer garçon/fille en alternant pour que les sujets de lecture touchent le plus grand nombre et pour éviter de décrocher. Je garde aussi les élèves compliqués pour la deuxième heure pour les tenir en haleine le plus longtemps possible. Parfois il faut aussi relancer les élèves qui ne parviennent pas à s’exprimer et valoriser les élèves qui ont choisi des livres “petits lecteurs”.
Quels conseils donneriez-vous à un professeur qui veut se lancer dans cette expérience ?
Tout d’abord il faut être bien organisé sur la partie nourriture. Chaque binôme apporte au choix : boisson, gâteaux pré-découpés, papier absorbant, consommable… En début de séance je laisse 5 à 10 minutes environ pour que tout le monde ait devant lui une assiette garnie et un verre plein. Je préviens que ce sera la réserve pour 40 minutes environ et qu’on ne se resservira qu’à des moments précis pour ne pas gêner les prises de parole.
J’essaie aussi de mettre à l’aise les élèves timides ou qui se dévalorisent à cause de leurs petites lectures. Pour aider les plus timides, je leur dis de me parler rien qu’à moi, en me regardant. Je me déplace ensuite doucement autour de la table (derrière leurs camarades) pour que leur regard balaye le plus grand nombre et pour qu’ils se forcent à porter leur voix jusqu’à moi.Il faut aussi le temps de chacun et aider les élèves qui n’arrivent pas à résumer ou à développer. Certains élèves ont emprunté puis rendu des livres à la médiathèque ou au CDI. Je vidéoprojette la couverture du livre. Les élèves qui apportent un livre sont souvent plus écoutés que les autres. Dans les classes les plus agitées, je note l’écoute.
☂️ Les Parapluies de Samivel
Corentin Sigonney est professeur de français au collège Samivel dans l’académie de Grenoble. Il a accepté de nous parler du projet poétique “Les Parapluies de Samivel” qu’il a mené avec ses élèves de quatrième.
Pouvez-vous nous expliquer, en quelques mots, le projet « Les Parapluies de Samivel » ?
Je l’ai réalisé en co-enseignement avec une collègue d’éducation musicale. Nous avons souhaité mêler poésie, chansons et amour le temps d’une parenthèse culturelle organisée au sein du collège, durant la pause méridienne…
Fin décembre, nous avions glissé dans une vieille malle plusieurs poèmes et paroles de chansons exprimant les variations et les nuances du sentiment amoureux. Les élèves de 4e étaient alors invités à piocher, lire et choisir le texte qu’ils préféraient parmi ceux proposés. Venait ensuite tout un travail de préparation à la mise en voix : respiration, posture, volume, articulation, rythme et communication d’émotions, en lien avec le texte retenu. Ces entraînements ont eu lieu tout au long du mois de janvier. La restitution finale du projet était prévue juste avant les vacances de février.
Nous avons voulu aller plus loin en proposant un événement au cours duquel le plaisir de l’oreille serait étroitement lié à celui des yeux : la ville de Reignier nous a ainsi gracieusement prêté des parapluies roses, initialement utilisés pour une campagne de prévention et de dépistage du cancer du sein. Nous avons remis un parapluie à chacun de nos élèves. Ces derniers déambulaient lentement dans la cour de récréation dans un espace que nous avions délimité avec des barrières. Chacun était abrité sous son parapluie rose et offrait une lecture à la personne (élève ou personnel du collège) venue à sa rencontre. Les élèves avaient le texte dans une main, le parapluie dans l’autre. Ils accueillaient et présentaient brièvement la chanson / le poème sur lequel ils avaient travaillé, avant d’en proposer une mise en voix.
En quoi est-ce important pour vous de travailler la compétence orale ?
Avant de devenir professeur, j’ai suivi une formation en information et communication. Dès lors, j’ai pu mesurer à quel point l’expression orale occupait une place prépondérante dans le monde du travail. La forme y est indissociablement liée au contenu. Il se trouve que beaucoup de mes élèves suivront un parcours de professionnalisation. Certains se destinent notamment à une 3e Prépa métiers l’an prochain. C’est pourquoi il m’a semblé important de les familiariser le plus tôt possible aux codes de la communication verbale et non verbale, qu’ils retrouveront très prochainement dans la sphère professionnelle auprès d’un patron.
On sait aussi combien l’expression orale ne s’improvise pas : on le voit tous les ans lors de l’examen oral du Brevet ou au moment de l’épreuve anticipée de français, au Baccalauréat. À mon sens, plus on travaille tôt cette compétence dans le secondaire, mieux on peut mettre en place des techniques et des réflexes que les élèves s’approprieront et dont ils se souviendront sur le long terme.
Les avantages de l’oral sur l’écrit
Et puis, bien souvent, les travaux écrits peuvent être difficiles pour bon nombre d’élèves… C’est le cas dans la plupart de mes classes cette année. La crainte de l’erreur, la peur de la traditionnelle « faute d’orthographe », l’appréhension de ne pas faire assez bien ou de ne pas trouver les mots justes qui seront posés sur le papier : tous ces paramètres peuvent constituer un réel frein à la progression de l’adolescent dans ce domaine.
Par rapport à l’écriture qui me donne du fil à retordre, je conçois le travail de l’oral comme la possibilité de faire un pas de côté ; l’occasion de revisiter des exercices, par le biais du jeu théâtral notamment. Les ½ groupes sont bien commodes pour cela. En somme, je suis convaincu que la compétence orale permet au professeur de montrer aux élèves de quoi ils sont capables, de dévoiler ce qu’ils ont de meilleur en eux… C’est pour moi un outil de valorisation et de travail sur l’estime de soi, et d’autrui.
Quels sont les objectifs ?
– Amener à les élèves à réaliser une mise en voix en public (sacré défi !).
– Exploiter les ressources de la voix et du corps.
– Découvrir des textes patrimoniaux (poèmes et chansons françaises) pour dire l’amour.
À chaque fois et par-dessus tout, nous voulions aider les élèves à gagner en confiance et à prendre du plaisir dans ces projets qui, je l’espère, auront fait sens pour eux.
Quels sont vos critères d’évaluation sur les projets menés ?
Difficile d’évaluer l’implication des élèves au moyen de notes dans de tels projets. La compétence est apparue plus opportune. Elle nous a permis, à mes collègues et à moi-même, d’évaluer les élèves de manière transversale, d’apprécier leur autonomie et leur participation dans l’élaboration de projets collectifs. Mais au-delà de ça, je crois que l’évaluation n’était pas une finalité absolue. On voulait surtout que les élèves prennent du plaisir, portent un autre regard sur les apprentissages et s’épanouissent pleinement dans des projets singuliers.
Combien de temps consacrez-vous à cette activité ?
Cela a demandé un mois de préparation avec les collégiens : nous avons profité d’heures en demi-groupe et de séances de français en classe entière. Les élèves poursuivaient également l’entraînement à la maison.
Quels sont les points positifs de cette expérience ?
Le projet « Parapluies » a fait du bien au moral de chacune et de chacun des participants, qu’ils soient lecteurs ou auditeurs. Les élèves se sont littéralement dépassés pour offrir des mises en voix émouvantes, qui ont marqué durablement les esprits.
J’ajouterais que cela impacte favorablement l’ambiance de classe, et le rapport des élèves à l’enseignant. Chacun en ressort gagnant et grandi.
Quelles sont les principales difficultés ?
Le temps ! C’est un vrai cri du cœur ! 😉 Plus sérieusement, le temps a pu nous manquer et jouer en notre défaveur.
La prise de parole devant un auditoire ou une personne inconnue reste une étape délicate pour eux. Mais le fait de travailler par petits groupes leur a permis, peu à peu, de prendre de l’assurance et de s’investir à la mesure de leurs capacités. Je tenais à ce que chaque élève apporte sa pierre à l’édifice, aussi modeste soit-elle.
Enfin, inutile de préciser combien l’organisation générale a été complexe (changements d’emploi du temps, disponibilité des salles, déplacement à l’extérieur du collège en période de pandémie, autorisations diverses, etc.). On a cependant pu compter sur des équipes pédagogiques assez compréhensives et sur un Principal-Adjoint réactif. L’organisation n’en a été que facilitée.
Quels conseils donneriez-vous à un collègue qui voudrait se lancer dans des projets de classe ?
Tout d’abord, je suis convaincu qu’en tant que professeurs il nous faut renouer avec l’oral sous des formats novateurs. On connait les exercices traditionnels que sont les exposés, les récitations et les débats menés en classe… Ils ont certes fait leur preuve et ont des vertus indéniables, mais ils peuvent lasser les élèves qui les retravaillent constamment, et pas seulement en français d’ailleurs !
Les ressources internet & la formation
De mon point de vue, c’est un peu réducteur de ne travailler l’oral qu’à travers ces activités-là. La prise de risque est limitée. Je pense que tout enseignant a intérêt à repenser l’oral, à l’aborder différemment pour créer la surprise et l’engouement de ses élèves. Pour ma part, je fais une veille sur les réseaux sociaux, les sites d’enseignants et les blogs pour trouver l’activité qui me permettra de proposer un contenu original et d’emporter l’adhésion des élèves.
La formation a aussi un rôle important : je participerai prochainement à un séminaire autour théâtre sur trois jours qui me permettra, je le souhaite, d’acquérir de nouvelles techniques d’enseignement et d’échanger avec d’autres professeurs au sujet de nos pratiques respectives en la matière. Cette formation doit combiner pratique et théorie. Elle réunira enseignants, chercheurs, metteurs en scène et comédiens.
Les projets : un travail d’équipe
L’autre conseil pour se lancer dans ce type de projet, ce serait de privilégier le travail en équipe. Cela permet de mieux répartir les efforts, de s’entraider dans les moments de doutes / de flottement (j’en ai connu quelques-uns…) et de se relayer, en particulier dans des projets de grande envergure. Se lancer seul au départ peut être ambitieux et décourageant…
Mon dernier conseil : foncer ! Les élèves aiment ce genre de projets, même s’ils peuvent parfois manifester des appréhensions, ou se montrer plus ou moins réticents au départ. J’ai bien connu cela avec les « Parapluies ». Au début, ma collègue et moi avons fait face à une levée de boucliers assez déconcertante… Les élèves trouvaient cela gênant, inintéressant. Ils avaient peur de se ridiculiser devant la moitié du collège.
Pour y remédier, on a mis en place un travail conséquent autour de la gestion du stress avec notamment plusieurs mises en situation : on demandait à des petits groupes d’élèves en permanence de venir aider leurs camarades à s’entraîner. Une fois le projet terminé, les 4e en redemandaient : « Monsieur, quand est-ce qu’on refait ça ? ».
Péroraison, subts. féminin : conclusion ou dernière partie d’un discours.
La prise de parole est un exercice complexe qui requiert de nombreuses compétences. Nous espérons que les différentes ressources proposées au sein de cet article vous aideront à mettre en place des projets autour de l’oral avec vos classes. N’hésitez pas à nous laisser en commentaires vos retours d’expériences, mais aussi à partager de nouvelles ressources ! 😉
Merci pour ces outils et ces réflexions. Je travaille en collège et je dois préparer un groupe d’élèves décrocheurs à l’oral du CFG. Votre présentation est une mine d’outils qui, j’espère, me permettra de libérer leur parole pour qu’ils rencontrent sereinement le jury. Et pleins d’idées de futures collaborations avec mes collègues de français.